LES MERES FONDATRICES DE LA NATION KONGO
LES MERES FONDATRICES DE LA NATION KONGO
INTRODUCTION
Les Bambuta (Anciens) comparaient l’Etat kongo à un pot posé sur un foyer à trois pieds. Ils disaient : « Makukwa matatu malambila Kongo. Makukwa matatu mayilanga kiinzu ; moole, mbodi a maambu ». Trois pieds sont indispensables pour maintenir une marmite en équilibre sur un foyer; avec deux supports seulement, c’est le déséquilibre et la catastrophe. Trois termitières ont servi de fondation pour la construction de la nation kongo. Ce sont, par ordre de naissance, Musaku, Muzinga et Mpanzu. Même si leurs noms ne nous ont pas été transmis par la Tradition, les mères de Musaku, de Muzinga et de Mpanzu sont les trois Eve qui sont à la base de tous les clans existant chez les Ne Kongo.
Avant la création de l’Etat kongo, l’actuel espace kongo se présentait comme une mosaïque de petites chefferies autonomes et indépendantes les unes de autres. A une époque que la tradition orale permet de situer au 12ème siècle, un chasseur-guerrier du nom de Nimi a Lukeni M’zinga, émigra de Ngoyo, la contrée de ses oncles maternels. Accompagné par des frères, des sœurs, des amis, le téméraire chasseur traversa le fleuve Congo et vint s’installer, avec son petit groupe, sur la rive gauche, dans le territoire du chef Musaku Nlau. Mpanzu, son fougueux fils, faisait partie des accompagnateurs de M’zinga. M’saku était alors chef de Mpemba, une contrée autour de l’actuelle ville angolaise de Mbanza Kongo San Salvador. Le jeune et astucieux Nimi demanda et obtint la main d’une fille dont Mbuta M’saku était un oncle maternel. Grâce à une série de batailles et d’éclatantes victoires militaires, M’zinga aida le chef M’saku à prendre le contrôle des terres de ses voisins et à étendre, ainsi, sa chefferie sur une large superficie, laquelle fut divisée en six provinces, à savoir : Mpemba, Mbamba, Soyo, Mpangu, Nsundi et Mbata. Ces hauts faits lui valurent le surnom de Ntotila (Ramasse pour moi). Auparavant, M’zinga avait reçu deux autres surnoms, à savoir : Ntinu (car il était imbattable à la course (ntinu en kikongo) et Kongo (car il était redoutable comme le javelot (dikongo en langue kongo), une arme que ce chasseur savait manier ave une terrible efficacité). Après plusieurs années passées comme chef des armées, Nimi Lukeni M’zinga Kongo Ntinu Ntotila estima qu’il devait exercer le pouvoir politique, du moins sur les terres qu’il avait conquises. Il s’attribua le titre de Mani (terme kongo pour Gouverneur, Administrateur, Président). Toutefois, cette prise de pouvoir souleva des protestations, notamment de la part de M’saku, le vieux chef de terre. La tradition nous rapporte ceci : « Zimpaka z’abwa, Nsaku Ne Hunda vo : « Ngeye, Nimi-Lukeni, k’ulendi yala ko, ekuma mono mbuta. » Kansi Nimi-Lukeni uakisimbila Kongo. » Traduction : « Des discussions éclatèrent. M’saku le Vieux protesta : « Toi, Nimi, fils de Lukeni, tu n’as pas le droit de régner, car c’est moi le plus âgé. » Mais Nimi, fils de Lukeni, s’était déjà saisi des insignes du pouvoir. ». On finit tout de même à s’entendre. Au terme de longs palabres, on tomba sur un consensus en trois points, à savoir :
Musaku Nlau Ne Hunda gardera les pouvoirs de chef de terre, surtout de la Région centrale de Mpemba ;
Nimi Lukeni lua M’zinga aura la charge de l’administration de l’ensemble des territoires conquis par lui ; et
Mpanzu se chargera des questions techniques et d’appui logistique.
Musaku (M’saku ou Nsaku) parut avoir des dons particuliers dans le domaine des relations extérieures, y compris avec le monde invisible. On le disait capable, notamment, de dechiffrer les songes (ku-sakula en kikongo) et aussi d’attirer, tant sur les individus que sur les communautés, les faveurs du Créateur, le Dieu Tout Puissant. Bambuta bawu evo : « M’saku, k’ayuvulwe ekiuvu k’alembi vana emvutu… M’saku ni m’singa ua wolo uakulumukina Nzambi ya Mpungu muna Kongo… M’saku ni m’lembe ualembeka divuzi dia Nkuwu…M’saku, Ne M’songi uasongila bankwa yala vana mbazi ya Kongo… M’saku Malele, k’asongwa sabu, uayenda mu sakula enzila… M’saku, mono Makaba, makab’ensi, m’longo ye m’longo miakunsala va m’kanda ua koko… (Traduction : Les Anciens ont dit : « M’saku, jamais il n’a reçu une question à laquelle il n’ait pu répondre…M’saku c’est la corde d’or par laquelle Dieu, le Tout Puissant, descendit en terre kongo…M’saku, c’est le thérapeute qui calma les ennuis du Titulaire du Trône…M’saku, le conseiller qui montrait la voie à suivre à ceux qui commandaient à la cour du Kongo…M’saku Malele, il n’eut pas besoin qu’on lui montre le passage : il partit de lui-même faire le repérage de la route à suivre… M’saku, moi qui répartis les terres, les lois, les lois seules sont restées sur les mains, rien à part les lois »). Cette réputation valut à M’saku les surnoms suivants : Kwimba, Yidi, Lemba, Masamba, Makaba, appellations qui dérivent respectivement des verbes wimba, yimba, yila (prophétiser) ; lemba (soulager, adoucir) ; samba (plaider une cause) et kaba (partager, départager). Cette réputation justifia aussi son choix comme Grand Prêtre (Nganga), comme Gardien des mikisi (m’kisi ou objets qui sanctifient, objets qui augmentent l’énergie vitale et la prospérité), comme Protecteur des institutions nationales et comme Ambassadeur Itinérant. De ce fait, les descendants de cet aïeul auront la charge de la diplomatie, du pouvoir mystique, de la religion, du surnaturel, de la spiritualité, du kinlongo kia Kongo. C’est aux M’saku Ne Hunda (le Vieux Sage) que reviendra la charge de sacrer les Mani Kongo. Sans cette bénédiction, point de légitimité du règne. C’est un M’saku qui sera envoyé comme ambassadeur auprès du Pape et d’autres souverains de la lointaine Europe. Le mpemba, le blanc, la couleur emblématique des Nsaku, est celle des Bakulu (les Ancêtres) et du monde de l’au-delà. Les M’saku étaient destinés à jouer chez les Ne Kongo un rôle semblable à celui qu’exerçaient les lévitiques chez les Hébreux. Il leur était interdit de se rabaisser pour exercer le pouvoir du monde terrestre.
Muzinga (M’zinga ou Nzinga) doit son nom au fait qu’il naquit avec un circulaire du cordon ombilical. En grandissant, ce personnage développa des allures altières, celles-la qu’il avait héritées de Lukeni lua M’zinga, son père. M’zinga k’avuzwa lusala… M’zinga k’ayumana ye m’toto… M’zinga, kinzengele… M’zinga, nyoka ya m’kembo... M’zinga, mungoyo ua m’tende… (M’zinga, personne n’a le droit de lui arracher la moindre des plumes… M’zinga, lui, ne discute pas avec ce qui est par terre… M’zinga, orthoptère qui sait se faire remarquer... M’zinga, serpent majestueux… M’zinga, noblesse du jeune palmier…). Mzinga c’est la force policée par l’âge. Le léopard (Ngo) est son totem. Nimi-Lukeni – c’était là l’autre nom de M’zinga – avait des talents pour le pouvoir temporel, pour la politique, pour le kimfumu dans ce qu’il a d’altier et de noble. Ses allures majestueuses et son extraordinaire don de l’exercice du pouvoir (dikabu dia mayala) lui permirent de devenir le premier Mani Kongo ou chef suprême de la nation kongo. M’zinga choisit le rouge (ngola) comme couleur emblématique de son clan.
Mpanzu doit son surnom au fait qu’il était, par nature, audacieux, batailleur et d’une extraordinaire ténacité. Mpanzu, bwila ngo ; k’avumina ngo ko… Mpanzu, ualembela ntangu ya dia, k’alembela ntangu ya nwana ko… (Traduction : Mpanzu, lui, il se jette sur le léopard ; lui ne craint pas le léopard… Mpanzu, il lui arrivait de ne pas trouver du temps pour manger, mais jamais pour la guerre…). Mpanzu, c’est la force pure de la jeunesse. Le lion (nkosi) est son totem. Ses ardeurs excessives lui ont valu le surnom de Mulaza (M’laza ou Nlaza ; du verbe ku-laza, kongo pour « envier », « désirer de façon excessive », « se passionner pour »). Les dispositions naturelles firent de Mpanzu un grand chasseur (mukongo, m’kongo, n’kongo) et un redoutable guerrier. M’panzu légua sa légendaire témérité à ses descendants. Ces derniers n’hésitaient jamais à se joindre à une expédition militaire. Les M’panzu se croyaient capables d’attraper, au vol, les flèches et les lances ennemies ; pour cela, ils furent surnommes Yaka du verbe yaka attraper au vol. Voila, pourquoi leur motto dit : « Beto, mayaka mbata ; mayaka mpunza, mayaka mbele. » (Traduction : Nous, nous attrapons les coups, les flèches et les épées ». Leur aïeul, le fougueux M’panzu, fut aussi un grand créateur d’où son autre surnom de Muphangu, M’pangu, ou Vangu (terme kongo qui dérive du verbe ghanga, phanga, vanga (kongo pour « créer », « fabriquer », « façonner ») et qui signifie « créature ». Cet ancêtre eut, en effet, de remarquables aptitudes pour l’artisanat, y compris le métier de forgeron. Sa grande créativité s’exprimait aussi dans les domaines de l’agriculture, de la cuisine et des mines. A cause de cela, Mpanzu fut également surnommé Ndamba (du verbe laamba, préparer de la nourriture ou autre chose), M’panga Kawunga (celui qui travaille dans les mines) et Ngom’a Nzundu (forge). Bref, Mpanzu incarna les techniques, les beaux-arts, les sciences naturelles, le kinkimba kia mazayu. Le jaune du cuivre est la couleur emblématique des Mpanzu.
Les sœurs de M’saku, de M’zinga et de Mpanzu donnèrent naissances a plusieurs filles et petites-filles, qui, à leur tour engendrèrent plusieurs enfants et petits enfants. Au fil du temps, les frères des trois aïeules – à savoir : Nsaku, M’zinga et Mpanzu - devinrent les noms des trois clans de base des Besi Kongo, le peuple de Kongo dia Ntotila, la Nation Kongo, les Ne Kongo ou la communauté Kongo. En d’autres termes, M’saku, M’zinga et Mpanzu sont les oncles maternels (zingudi za nkazi ou mères de sexe fort) passent pour être à l’origine de tous les clans kongo tout comme les fils de Jacob le sont pour les douze clans d’Israël. Chez les Hébreux, le nombre de clans n’a pas subi de modification au cours des siècles. Chez les Kongo, par contre, les trois clans de base – les maziku matatu malambila Kongo– sur lesquels repose la société kongo ont donné, chacun, un nombre impressionnant de rameaux dont les appellations se retrouvent dans plusieurs noms de localités kongo.
Depuis l’adoption du consensus décrit ci-dessus :
Les Nsaku Nlau Ne Hunda incarnent le pouvoir religieux, le surnaturel, la spiritualité, l’amour divin, l’église spirituelle, le kinlongo kia Kongo. Leur couleur emblématique est le blanc (mpemba). Les Nsaku Ne Vunda sont chez les Ne Kongo ce que les lévitiques furent chez les Hébreux. Comme les Pontifices de la Rome antique, les Nsaku établissent les ponts entre les Kongo et les non-Kongo, entre les vivants et les aïeux ;
Les Nimi Lukeni lua M’zinga incarnent le pouvoir temporel, le dikabu dia mayala. Leur couleur fut le rouge (ngola) ; et
Les Mpanzu sont censés développer des aptitudes d’artisan, de forgeron, de chasseur et de guerrier. Ils incarnent ainsi les techniques, les sciences naturelles, le kinkimba kia mazayu. Le jaune fut leur couleur emblématique.
DISTRIBUTION SPATIALE DES CLANS KONGO
Les différents clans kongo sont éparpillés sur toute l’étendue de l’espace kongo. De ce fait, un Musi Mayombe (Muyombe, en raccourci, entendu comme un Ne Kongo dont la résidence se trouve dans la contrée des Yombe ou Grandes Forets) peut avoir des frères claniques chez les Bantandu, les Solongo ou les Bambata, tout comme un Keita malien peut avoir des parents de nationalité guinéenne, sénégalais ou autre.
La dispersion des clans est essentiellement facilitée par la combinaison de l’exogamie, de la polygynie, de la virilocalité et de l’option en faveur de la succession matrilinéaire. Elle tient aussi, en partie, à une stratégie adoptée par les Ne Kongo lors de l’extension de leur territoire. Les Ne Kongo observaient toujours la même disposition dans l’implantation de chaque nouvelle entité politico administrative de leur Etat. Les Anciens expliquent : « Nsundi tufila ku ntu ; Mbamba tulambudila malu » (Nsundi Mpanzu, nous l’envoyions vers l’avant ; Mbamba Nzinga nous servait pour étendre les jambes). En d’autres termes, les Mpanzu, ces intrépides guerriers, s’occupaient des conquêtes et de la défense des parties les plus éloignées de la capitale de l’Etat et, particulièrement, des frontières nationales. Du fait de leur rôle particulier dans la consolidation et l’exercice du pouvoir politique, les notables m’zinga devaient se placer en arrière, c’est-à-dire dans la section la plus rapprochée du centre, c’est-a-dire lax oux se trouvait Mbaza Kongo, le siège des institutions nationales. Les chefs m’saku, quant à eux, se voyaient confier les affaires religieuses dans toutes les localités.
SYSTÉMATIQUE DES CLANS KONGO
Selon la Bible, les fils de Jacob furent à l’origine des douze clans que l’on retrouve chez les Hébreux. Pour nous, M’saku, M’zinga et M’panzu sont les trois fondateurs des clans kongo. Chez les Hébreux, le nombre de clans n’a pas subi de modification au cours des siècles. Chez les Kongo, par contre, les trois clans de base ont donné, chacun, un nombre impressionnant de rameaux (plus de cent).
Le Groupe M’saku. A l’Ancêtre M’saku, le Nganga, la filiation utérine ou ligne des mères relie les Ne Kongo dont le clan (maternel) porte l’un des noms suivants : nsaku, ki-nsaku, ntinu nsaku, mfulama nsaku, fumvu, fumvu dia makaba, makaba, lemba, mbata, mbata mbuta, mwanda, lunda, ka-lunda, ki-lunda, ki-nzambi, ndembo, ndingi, madingu, ba diadingi, mbuta, ki-mbuta, ki-hunda, vunda, ki-vunda, ki-mbunda, mavunda, mpunda, kota, ki-kota, kahita, mukukulu, nkukulu, nkokolo, nkala, ki-nkala, mukala, milimina, ka-bemba, mbemba, mpemba (kaolin blanc), ki-mpemba, mvemba, ki-mvemba, lawu, mankunku, nkunku, nsongo, tsongo, mi-tsongo, ki-manga, mbika, ki-mbika, ki-mvika, ki-yuvu, mabika, nsengele, ki-nsengele, sengele, ki-uvu, ki-nsumbu, mvika, matsakula, mpolo, polo, ki-buila, ki-mbwila, mbwila, mpila, ki-mpila, ki-ngidi, ki-ngila, ki-vidi, ki-yidi, ma-yidi, ne-yidi, nsivwila, kwimba, ki-kwimba, ki-kwiti, lukuti, sangila, lu-nsangi, ma-nsanga, mu-senga, nsenga, nsanga, nsangi, ngimbi, ki-ngimbi, yimbu, ndinga, ki-ndinga, mavandu, mpanda, mwema, ngandu, masaka, masaki, nkamba, ki-kamba, ngemba, ki-ngemba, ki-yemvo, yongo, ki-yongo, zongo, ki-zongo, vuzi, ki-vuzi, ki-nsembo, ma-sembo, nsembo, mu-semo, ki-mfuti, mfuti’a mvemba, makaba, nsimba, nsimbi, nsimbu, nsungu, nsongi, ki-nsongi, mowa, kiowa, ki-kiowa, ntamba, ki-mayalasa, miala, ki-miala, etc...
Le Groupe M’zinga. A l’Ancêtre M’zinga, le Mfumu, sont reliés, par filiation utérine, les Ne Kongo dont le clan (maternel) porte l’un des noms suivants : muzinga, m’zinga, ki-nzinga, njinga, mujinga, lukeni, lukeni lua mbemba, nimi, nimi a nkanga, nanga, mungoyo, ngoyi, ki-ngoyi, ngoyo, ki-ngoyo, woyo, mu-hoyi, ntumba, ki-ntumba, mbamba (ou varan), ki-mbamba, ka-mbamba, mbala, hangala, ki-hangala, mbangala, lwamba, ki-lwamba, ki-mbala, kiama, ki-mbambi, mbambi, ki-nzamba, ma-yamba, ma-zamba, mi-yamba, mpal’a nzinga, muabi, mu-yabi, nzamba, yambi, zambi, ki-niangi, ki-yangu, ki-hanza, mandiangu, manianga, nianga, nanga, ngombe, mpalanga, mwakasa, nsanzala, mbinda, mbanda, ki-mbanda, ki-banda, mu-mbanda, yandu, ki-yandu, mbandu, lunga, ka-lunga, ma-lunga, bulungu, ma-bulungu, ndunga, ma-dungu, ma-ndungu, nkanga, ki-nkanga, kiunga, nkunga, ki-yinda, m’kondo (ou baobab), ma-kondo, mu-kondo, mi-kondo, mbenza, ngongo, nsinzi, nsindi, ngundu, ngunu, ki-ngunu, ki-ngundu, mahinga, nkenge, kinkenge, kenge, mafuta, etc…
Le Groupe Mpanzu. A l’Ancêtre Mpanzu, le Mumba (Inventeur), sont reliés, par filiation utérine, les Ne Kongo dont le clan (maternel) porte l’un des noms suivants : mpanzu, ki-mpanzu, mfulu-mpanzu, nlaza-mpanzu, nimi-mpanzu, nsungu-mpanzu, nlaza-mpanzu, nlaza, nlaza ntinu, nlaza ntotila, ki-nlaza, ndunga, mu-sundi, nsundi a mbamba, nsundi a mwembe, nsundi-bwende, bwende, nsundi, kwimba, mbendi, mbenza (bourreau), mbenza-ntinu, mbata, ki-mbata, mbakala, ki-mbakala, yaka, mayaka, muyaka, fumvu dia miyaka, ntadi a kongo, nkumb’a kongo, mbamba, ndamb’a ngolo, ngolo, ngola, a-ngola, nanga, ndamba, ki-ndamba, lamba, ki-lamba, ka-lamba, tadi, lufu, luvu, dondo, ndundu, munuani, kesa, mu-teke, kuanza, nkuanza, muanza, ki-muanza, nganzi, bangu, ki-bangu, ka-bangu, lu-bangu, kuangu, ki-kuangu, luangu, ki-luangu, tsi-luangu, mpangu, ki-mpangu, mvangi, muangu, hungu, ki-hungu, vungu, mbungu, ki-mbungu, ngungu, mangungu, mahungu, mavungu, mfutila, ki-mfutila, ndamba, ki-ndamba, nlamba, mbau (tiya, feu de la forge et de la cuisine), mbauka, ki-mbauka, ki-nsula, ki-nsulu, fumina, ki-fuma, vonga, lu-vongo, mbongo, ki-mbongo, ki-nuani, matana, nkua nioka, vakula, mpaku, ki-mpaku, voma, ki-hombi, ki-lombi, ngoma, ki-ngoma, lombo, ki-lombo, kumba, nkumba, ki-nkumba, nkumbu, fulama, mfulama, ki-mfulama, vemba, mbembe, mbe, ki-mbembe, mbimbi, ki-mbimbi, wumba, wumbu, bumbu, ki-bumbu, ki-mbundi, mbuma, ki-buma, mbumbu, ngumbi, ngumbu, mu-kuzu, ki-nkuzu, nkozo, vola, mpondi, ki-mpudi, lumbu, ki-lumbu, ma-lumbu, mbumba (mvangi), mpumba, mpombo, mumba, ki-mumba, ndombe, lu-lombe, ndumbu, mvudi, paka, mpaka, mpakasa, ki-mbaku, ki-mpaka, mabaka, vona, mponi, mboma, boma, vukama, mavuku, mpuku, vonda, ki-mpondo, ngonda, ngondi, longo, ndongo, kindongo, samba, busamba, kinsamba, nsamba, nseke nzila, lumba, ma-lumba, mu-lumba, nkenzi, ki-nkenzi, mu-kenzi, ma-sunda, ki-nkosi, nsuka, ki-nsuka, nsuka za kongo, nsakila, mu-tsakila, ntu a nkosi, wembo, ki-wembo, mfutila na wembo, etc...
Sources : L’Ancien Royaume du Congo et les Bakongo par Raphael Batsikama ba Mampuya ma Ndawla ; Réhabiliter le kikongo par Ne Muanda Nsemi, Chef de Bundu dia Kongo ; Etudes Bakongo par le R.P. Van Wing s.j. ; Nkutana a Mvila za Makanda par Mgr Jean Cuvellier.
Ngiele, Ngiele, Chorale la Grâce (fournie par Samuel Malonga)
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Un mot pour dire bravo trois fois.
Bravo à Miatudila Malonga pour donner aux enfants du Congo un des plus beaux documents pour la connaissance de notre histoire. M’a le plus plu dans ce texte le travail heuristique de l’auteur à partir des sources non seulement écrites mais surtout orales et en langue kikongo s’il vous plaît! Personne, je crois, n’aurait pu faire un tel travail sinon un enfant Mukongo féru de sa culture et convaincu de la nécessité de la transmettre.
Bravo à Mbokamosika pour cette livraison de mon point de vue indubitablement savante.
Bravo une fois encore à Miatudila Malonga pour le défi qu’il lance ainsi aux autres enfants du Congo, d’oser nous dire avec le même brio, sinon davantage, qui ils sont!
Lomomba Emongo
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