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Publié par Messager

Nous avons retrouvé la photo du congolais qui avait arraché le sabre du Roi Baudouin le 30 juin 1960. Cette image figure parmi les photos les plus célèbres de l'histoire politique du monde. Merci à Sony Mokonzi qui nous a recommandé la page sur "Iconic Photos". Les commentaires en bas de l'image expliquent éloquemment comment le photographe allemand Robert Lebek du jpuranl de Hambourg "Kristall" fut le seul à avoir immortalisé cet  événement. (Le devoir de mémoire)

Source: Iconic Photos

 

The Congolese Lese Majeste


congoRobert Lebeck, who would later take photos for the German magazine Stern for 20 years, was traveling in Africa for three months as a photographer for Hamburg magazine Kristall in 1960. It was the year that the European powers bestowed independence on their last colonies.

As the state of Zaire (now Congo) declared its independence and the Belgium King Baudouin and President Joseph Kasavubu drove along the boulevard in an open car, On the way into Leopoldville from the airport, an exuberant nationalist pressed close to his open limousine, grabbed the King’s sword from beside him, and flourished it above his head before the police could move in and pommel him away. Lebeck was the only photographer who recorded the scene–the symbol of the decline of the power of the white man and of the bloody chaos into which the Congo was soon to descend. Lebeck was not with the other journalists in the front of the car because Lebeck came late, since he had been enjoying dessert in a good Belgian restaurant earlier.

It was not the own embarrassment the king suffered that day: as he entered the new parliamentary chamber, the Belgians shouted, “Vive le Roi!” while the Congolese Assemblymen replied with, “Vive Kasavubu!” The king regained the control by regally announcing ”May God protect the Congo!” said Baudouin, and formally proclaiming its independence. However the new Premier Patrice Lumumba gave a speech that was a vicious attack on the departing Belgian rulers. “Slavery was imposed on us by force!” he cried, as the King sat shocked and pale. “We have known ironies and insults. We remember the blows that we had to submit to morning, noon and night because we were Negroes!” Deeply offended, King Baudouin was ready to board his plane and return to Brussels forthwith. Only the urging from his ministers persuaded him to change his mind.


Traduction

Robert Lebeck, qui prendra plus tard des photos pour le magazine allemand  « der Stern » pendant 20 ans, voyageait en Afrique pendant trois mois comme photographe pour le magazine de Hambourg Kristall en 1960. C'était l'année où les pouvoirs européens commencèrent à accorder l’indépendance à leurs dernières colonies.

 

Comme l'état du Zaïre (maintenant le Congo) a déclaré son indépendance et le Roi de la Belgique Baudouin et le Président Joseph Kasavubu roulaient à bord d’une voire décapotable le long du boulevard   reliant l'aéroport au centre ville de Léopoldville, un nationaliste exubérant s’étant approché  près de sa limousine ouverte, arracha l'épée du Roi,  l’exhibant au-dessus de sa tête avant que la police ne puisse le maîtriser et lui asséner des coups  loin des regards des curieux. Arrivé en retard à l’aéroport,  Lebeck était le seul photographe à avoir été derrière le cortège royal et à avoir  enregistré la scène, symbole du déclin de la puissance coloniale du Blanc et du chaos sanglant dans lequel le Congo allait bientôt sombrer.

Ce n'était pas l’unique affront subi par le Roi ce jour : quand il est entré à la nouvelle chambre parlementaire, les Belges ont crié, "Vive Roi!" Tandis que les Congolais rétorquèrent unanimement " Vive Kasavubu!" Le roi reprit le contrôle en annonçant royalement "Que Dieu protègerle Congo!" durant la proclamation de l’ indépendance. Cependant le nouveau Premier Ministre Patrice Lumumba a donné un discours qui était une attaque vicieuse sur les dirigeants Belge partants. "L'Esclavage nous a été imposé par la force!"  enchaîna-t-il, devant le Roi assis, choqué et pâle. "Nous avons connu des ironies et des insultes. Nous nous rappelons les coups que nous avons subis au matin, midi et la nuit parce que nous étions des Noirs!" Profondément offensé, le Roi Baudouin était prêt à monter à bord de son avion et retourner à Bruxelles immédiatement. Seulement la forte envie de ses ministres l'a persuadé de changer d'avis.

 

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