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Publié par Messager

 envoyée par son petit fils Christian Okito Odimba

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                                        JOSEPH OKITO

L’assassinat de Patrice Lumumba et de ses deux camarades, Maurice Mpolo et Joseph Okito le 17 janvier 1961 constitue, pour le peuple congolais, l’une des grandes tragédies de son histoire. Les conséquences de cet ignoble acte se font sentir aujourd’hui encore, soit 51 ans après.

En effet avec cet assassinat, le peuple congolais perdit trois de ses meilleurs dirigeants et le sort du pays s’en trouva bouleversé : la chape de plomb du néocolonialisme s’abattit sur le pays, l’impérialisme lui imposa de nouveaux dirigeants prompts à défendre ses intérêts, les institutions démocratiques que le peuple congolais avait tenté de mettre en place furent brisées et remplacées par une dictature militaire cruelle qui allait mettre le pays sous coupe réglée pendant de 40 ans entraînant avec elle son cortège de pillages et d’aliénation des ressources nationales, de paupérisation des masses populaires et d’embourgeoisement de nouveaux dirigeants.

Mais si la pensée et l’action politiques de Patrices Lumumba sont universellement connues qu'en est –il de celles de Papa Joseph OKITO ?

Les sociologues affirment que les pensées ainsi que les actions des hommes sont  fonction de défis qui se présentent au milieu social où ils vivent. En ce qui concerne Papa OKITO, on constate que sa pensée et son action politiques ont évolué conformément à l’évolution des conditions sociales et politiques qui prévalaient avant et après l’indépendance.  

1 La pensée et l’action politiques de Papa Okito avant l’indépendance

 

Avant de développer ce point, il semble indiqué de dire quelques mots sur l’homme lui-même, sa naissance, ses études et le milieu professionnel et social où il a vécu.

 

1 .1 Naissance, étude et profession

Papa Joseph Okito est né le 05 février 1910 dans la ville de Lusambo, à l’époque chef lieu de la province du Kasaï, dans l’ethnie des Atetela. Son véritable nom était Okit’odimba, signifiant dans la langue otetela, l’héritier du batteur de tamtam. Mais l’administration coloniale, estimant que ce nom était trop long, le coupa en deux, laissa tomber Odimba et ne retint que Okito.

Papa Okito fit ses études au groupe scolaire des Frères de la Charité dans sa ville natale de Lusambo. L’enseignement comportait 6 ans d’école primaire et 3 ans d’école moyenne. C’était le maximum d’études que les élèves congolais étaient autorisés à faire. La plupart des élèves arrêtaient leur scolarité à la fin voire-même avant la 6è primaire. Seuls quelques enfants particulièrement doués ou dociles pouvaient accéder à l’école moyenne. C’est eux qui, plus tard allaient constituer la classe dite des « évolués ».

Après ses études moyennes, Papa Okito fut engagé vers 1930 comme employé  à la compagnie de chemin de fer, la BCK, à Elisabethville (Lubumbashi) où il se spécialisa en comptabilité.

Mais c’est au Kasaï, et plus particulièrement  à Luluabourg (Kananga) et à Lusambo que, entre 1940 et 1960, Papa Okito  allait déployer au maximum son activité politique mais dans les conditions d’extrêmes difficultés.

En effet, de la prise de possession du Congo par Léopold II, roi des Belges, en 1895 (conférence de Berlin), à 1958, il était interdit aux congolais de créer les partis politiques et les syndicats. Seules étaient autorisées les organisations à caractère  sportif, culturel ou tribal. Toute infraction à cette réglementation était en effet punie de lourdes peines de prison ou de fortes amendes. C’est pourquoi toute action à caractère politique ou revendicative des congolais se devait de pendre la forme clandestine.

1.2 La révolte de Mukalamushi

Malgré cela Papa Okito et  une dizaine de ses amis du cercle des évolués de Luluabourg: Ngandu Etienne, Nzuzi Henri, Lushinga Robert etc…auxquels s’étaient joints les chefs militaires congolais de la garnison de  Luluabourg déclenchèrent en 1943 une révolte connue sous l’appellation de la révolte de « Mukalamushi », du nom du 1er Sergent major congolais qui prit la tête de la mutinerie des soldats. La population blanche fut brutalisée, molestée, leurs magasins et bureaux pillés et nombre d’entre elle dû se refugier dans l’église Saint Clément de Luluabourg.

Et pourtant revendications des congolais n’avaient rien de politique. Elles  étaient dirigées non contre la domination coloniale ou la race blanche mais contre les conditions de vie inhumaines imposées aux congolais pendant la guerre 1939-1945 appelées « l’effort de guerre » : travail harassant contre un salaire de famine, discrimination raciale, brimades et arrestations arbitraires  etc…. Les évolués congolais ne demandaient qu’une chose : la fin de « l’effort de guerre » et  l’amélioration de leurs conditions de vie.

Cette révolte fut réprimée avec la plus grande férocité : les soldats mutins furent exécutés, Papa Okito et certains de ses camarades furent arrêtés, traduits en cour martiale bien qu'étant des civils et assignés à résidence pendant trois ans. Ceux d’entre ses amis qui étaient des fonctionnaires furent révoqués de l’Administration et relégués dans des localités lointaines et inaccessibles.

 Ce n’est qu’après la guerre 1939-1945 que Papa Okito et ses amis furent libérés grâce à l’amnistie décrétée par le Gouverneur Général Pierre Rijkmans.

 

 

 

De cette épreuve, Papa Okito comprit que le rapport de force était en défaveur des congolais et qu’il fallait adopter une autre stratégie pour amener les belges à tenir compte des desiderata des congolais. La lutte armée était inefficace. Il fallait dialoguer avec l’occupant.  

C’est pourquoi après sa libération, Papa Okito changea de tactique. Au lieu d’attaquer les belges de front, il utilisa les ouvertures laissées par l’Administration coloniale. Il se lança dans les activités à caractère social. C’est ainsi qu’il devint successivement  président de l’Amicale Sportive de Luluabourg, membre actif du Cercle des Évolués du Kasaï chapeauté par  l’Eglise catholique, président de l’Association d’Entente Mutuelle des Atetela ( Assema) et amis des associations tribales des Baluba ( Mouvement solidaire Muluba), l’Association Lulua Frères.

 

Il devint également membre de l’association pro coloniale  « la Communauté Belgo-Congolaise » initiée par le Gouverneur Général Léon Pétillon. Il fut l’un des grands contributaires au journal mensuel  de cette association appelé « la Communauté » publié par l’Administration provinciale de Luluabourg. Ses articles portaient essentiellement  sur l’histoire et les mœurs du peuple Atetela. Ils sont disponibles à la Bibliothèque Africaine à Bruxelles.

 

1.3 La lutte pour les écoles laïques

Malgré l’arrestation de 1943, Papa Okito ne laissa pas de répit à l’Administration belge. En 1954, avec son ami d’enfance, Sylvestre Mudingayi, à Luluabourg et àLusambo, ils firent pression sur Auguste Buisseret, Ministre du parti libéral belge chargé des colonies pour créer des écoles officielles et mettre fin au monopole de l’enseignement dont jouissait l’Eglise Catholique.

Pour mieux comprendre le bien-fondé  de cette revendication, il faut savoir que, l’Administration coloniale belge manquait  de compétence en matière d’enseignement.Et pour s’assurer de l’allégeance des peuples indigènes, elle passa un accord avec le Vatican aux termes duquel la colonie confiait le monopole de l’enseignement à l'Eglise Catholique. L’étude de la religion constituait la base de l’enseignement. En contrepartie, l'Eglise Catholique percevait une rémunération calculée en fonction du nombre d’élèves. Le coût des bâtiments était à charge de la colonie.

Après la 2 ème guerre mondiale, ce système qui était favorable aux intérêts de l’Eglise catholique ne donnait plus satisfaction ni aux évolués congolais (programme médiocre et racial, pas d’enseignement universitaire)  ni à l’intelligentsia libérale belge qui était arrivée au pouvoir en Belgique en 1953

Une alliance de circonstance se noua ainsi  entre les évolués congolais et les libéraux anticléricaux belges. Ils convinrent de mette fin à ce système et de créer des écoles officielles au programme métropolitain belge et une université d’état à Elisabethville qui devait faire pièce à l’université catholique de Léopoldville.

 

Papa Okito sera aux premières loges de cette bataille. Il réussit à obtenir de l’Administration belge la création des écoles primaires et secondaires officielles à Luluabourg, à Kabinda et à Luebo dans la province du Kasaï. C’était une grande victoire non contre la foi ou la croyance en Dieu mais contre l'obscurantisme et l’ignorance de la population congolaise dont bénéficiaient les curés.

En vertu de ces actions et du prestige dont il jouissait auprès des intellectuels noirs mais aussi parmi la population blanche, Papa Okito fut nommé membre du Conseil du Gouvernement de la Province du Kasaï qui se tenait à Luluabourg et membre suppléant du Conseil du Gouvernement Général qui siégeait à Léopoldville.

1.4 La lutte au sein du Conseil Provincial du Kasaï et du Gouvernement Général.

La création de la sécurité sociale congolaise : sur ce point il faut savoir que depuis Léopold II le travailleur congolais ne bénéficiait d’aucune  protection sociale et encore moins des prestations sociales. Le temps de travail, par exemple, n’était pas réglementé. Une moyenne de 15 heures par jour n’était pas rare : le travailleur congolais était taillable et corvéable à merci.

Papa Okito, secondé par quelques blancs progressistes, prit la tête d’un mouvement de défense des travailleurs congolais, mouvement qui aboutit à la création de l’Office Congolais de Sécurité Sociale. Le travailleur congolais recevait ainsi le droit à l’assurance maladie-invalidité, au chômage, à la retraite et aux congés payés. Le temps de travail fut fixé à 8 heures par jour.

La défense de la langue française : elle constitue une autre grande bataille. En effet ulcérés par la création des écoles officielles de langue française, les catholiques flamands ne désarmèrent pas. Ils déposèrent sur le bureau de l’assemblée une motion tendant faire du flamand la langue officielle du Congo et les élèves congolais étaient tenus de choisir entre le français et le flamand comme  langue nationale. 

Papa Okito, ses amis congolais ainsi que les francophones belges se coalisèrent pour combattre cette proposition de loi et remportèrent la victoire en maintenant la primauté de la langue française.

En effet la population congolaise avaient remarqué que la plupart des policiers belges qui étaient chargés du maintien de l’ordre et opprimaient ainsi la population parlaient une langue qu’elle ne comprenait pas et qui s’appelait le flamand. Ainsi les congolais, surtout ceux de Léopoldville, assimilaient le flamand à la langue de l’oppresseur.

C’est curieux de constater que ce refus du flamand ressemble au refus de l’Afrikaner, cousin du flamand, par la population noire de l’Afrique du Sud.

 

 

 

 La lutte de Papa Okito pour l’indépendance

De ce qui précède on peut inférer que l’action politique de Papa Okito avait un caractère réformateur plutôt que révolutionnaire. Sous la colonisation, Papa Okito avait acquis l’expérience du dialogue, des réformes graduelles, et de la recherche du compromis avec l’adversaire. Dans la pensée de Papa Okito, le colonisateur n’était pas assimilé à l’ennemi mais à un partenaire dont le peuple congolais devait s’inspirer pour combler son retard culturel et technologique.

En 1959 le climat politique du Congo n’avait plus rien à avoir avec celui de 1958, année du 50è anniversaire de l’annexion du Congo par la Belgique. Les partis politiques avaient été autorisés et le 4 janvier le peuple de Léopoldville avait rejeté le régime colonial et montré à l’ensemble du Congo le chemin de l’indépendance. De tous les coins du pays surgissaient les partis politiques ainsi que les syndicats des travailleurs et les mouvements des jeunesses.

C’est dans ce contexte que Papa OKITO créa son propre parti politique dénommé Union Rural Congolaise (URUCO) dont le programme se caractérisait par la modération et la demande de l’indépendance graduelle et en entente avec les Belges.  

C’est pourquoi la première rencontre entre Papa Okito et Patrice Lumumba se caractérisa par un clash. Celle-ci eut lieu en août 1959 lors de la tournée  du leader du MNC au Kasaï. Les violons entre les deux leaders ne s’accordaient pas. La pierre d’achoppement était constituée par la vitesse de l’accession à  de l’indépendance.

En effet bien que les deux dirigeants étaient d’accord sur le principe de l’indépendance, le président de l’URUCO estimait que les évolués congolais manquaient de formation et l’expérience pour diriger le pays. Il fallait donc temporiser, demander aux Belges une indépendance progressive, le temps pour ces derniers de former les cadres congolais qui prendraient la relève au moment opportun.

A cela le président de MNC rétorquait que si les Belges n’ont pas voulu former les congolais en 80 ans de colonisation, ce n’est pas en quelques années qu’ils nous formeront des ingénieurs, des médecins, des avocats etc. Les Anglais et les Français ont formé des universitaires comme Kwamé Nkroumah, Léopold Senghor, Sheik Anta Diop. Mais les belges n’ont formé aucun universitaire. Leur doctrine était : « pas d’élite, pas de problème » Nous allons former nos universitaires nous-mêmes et au besoin avec l’assistance des pays africains frères déjà indépendants. Mais au préalable il nous faut l’indépendance immédiate. Chacun campa sur sa position.

Mais malgré cette divergence d’opinion, et suite à  l’éclatement du MNC en MNC Lumumba et MNC Kalonji, en mai 1959, le mouvement nationaliste courait le risque d’être marginalisé dans son ancien fief du Kasaï.

 

 

 Pour contrer ce risque,  Patrice Lumumba conscient du bénéfice qu’il pouvait tirer du prestige et de l’estime dont Papa Okito jouissait parmi les Kasaïens de toutes les tribus, sollicita et obtint de ce dernier qu’il coordonne les activités des partis nationalistes au Kasaï et en particulier au Sankuru dont ils étaient tous deux originaires.

C’est pourquoi Patrice Lumumba demanda à Papa Okito de préparer à Luluabourg en avril 1960, le Congrès des partis nationalistes liés du MNC : UNION CONGOLAISE de André Lubaya, la FEDERATION DES BASONGE de Dominique Manono, l’URUCO, l’aile progressiste du MOUVEMENT SOLIDAIRE MULUBA de Barthélémy Mujanayi, l’ASSOCIATION DES ANA MONGO et certaines personnalités du PNP et les principaux chefs coutumiers du Kasaï.

Le but de ce Congrès était double : d’une part informer les partis nationalistes des résolutions de la conférence de la Table Ronde et d’autre part  constituer une plate forme solide en perspective des élections législatives prévues en mai 1960.

Papa Okito, grâce aux entrées dont il bénéficiait  dans toutes ces associations du Kasaï, contribua d’une manière substantielle à la victoire des partis nationalistes avec près de 60% des voix. Il fut lui-même élu sénateur et 1er Vice Président du Sénat.

Lutte de Papa Okito contre les fossoyeurs de l’indépendance

L’intervention de l’armée belge au Congo en juillet 1960 culmina le 5 septembre par la révocation du Premier Ministre Patrice Lumumba par Joseph Kasavubu et son remplacement par Joseph Iléo dont le siège du Président du Sénat revenait d’office à Papa Okito, 1er Vice Président.

 Devant la nouvelle situation ainsi créée, l’activité politique de Papa Okito fut double :

-          La réconciliation entre le Président Kasavubu et le Premier Ministre Lumumba

-          Le vote des pleins pouvoirs au Gouvernement de Patrice Lumumba

 

1-      La réconciliation

Instruit par l’expérience acquise sous la colonie et conscient du risque d’éclatement ou de guerre civile que courait le pays, Papa Okito persuada ses collègues du Sénat et de la Chambre des députés, d’user des instruments juridiques en leurs possession pour obliger le Chef de l’Etat et le Premier Ministre de se réconcilier.

 

Vers le 10 septembre 1960, une commission de réconciliation constituée de 3 sénateurs et de 3 députés fut créée sous l’égide de la mission de l’ONU au Congo représentée par l’haïtien François David. Du côté congolais en faisaient partie entre autres  Joseph Kasongo, Président de la Chambre des députés, Joseph Okito, Président du Sénat, Wéréguéméré Chrysostome et 3 autres parlementaires.

 

 

 

 

L’acte de réconciliation fut signé conjointement entre les parlementaires et le Président de la République et le Premier Ministre. Mais sous la pression des puissances étrangères, les dispositions de cet acte ne furent jamais appliquées par Kasavubu et son groupe.

 

Devant cette situation Papa Okito saisit le Secrétaire Général des Nations Unies Dag Hamadjshold par plusieurs télégrammes pour l’informer de la gravité de la situation. Les chercheurs pourront les retrouver au Quartier Général de Nations Unies à New York.

 

2-      Les pleins pouvoirs

Le groupe nationaliste ayant la majorité absolue au Parlement, Papa Okito convoqua une réunion conjointe des sénateurs et des députés dite le Congrès. Celui-ci vota à une large majorité les pleins pouvoirs au Gouvernement de Lumumba. Ce vote venait contrecarrer la stratégie des puissances favorables à Kasavubu car il émanait d’une institution démocratiquement élue. C’est pourquoi, ne disposant plus de base juridique, les mêmes puissances eurent recours à la force en procédant à la fermeture du Parlement. C’est le fondement du coup d’état de Mobutu du 16 septembre 1960.

De ce qui précède, on voit que Papa Okito était avant tout un homme pacifique, instruit    par l’expérience coloniale, mais intraitable sur le respect des principes démocratiques. C’est pourquoi, il fut considéré comme l’ennemi juré par les fossoyeurs de la jeune démocratie congolaise. Il devait disparaître.

 

 

 

 

OKITO ODIMBA NESTOR petit-fils de Joseph OKITO


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F
Merci pour cette notice biographique et historique.<br /> Je m’associe entièrement à ce que vous écrivez ici : « L’assassinat de Patrice Lumumba et de ses deux camarades, Maurice Mpolo et Joseph Okito le 17 janvier 1961 constitue, pour le peuple congolais, l’une des grandes tragédies de son histoire. Les conséquences de cet ignoble acte se font sentir aujourd’hui encore, soit 51 ans après. »<br /> J'ai découvert le rôle de Patrice Emery Lumumba, de Maurice M'Polo et de Joseph Okito, lorsque j'ai travaillé à l'écriture de mon dernier ouvrage paru : "La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011)", Éditions Paroles Vives 2014. (Ouvrage passé sous silence par les médias français). Cf. http://www.francoisepetitdemange.sitew.fr<br /> En 1960, au moment de la déstabilisation du Congo - tout juste indépendant - par les anciens colonisateurs, Muammar Gaddhafi, qui était au lycée de Sebha, organisa, avec ses camarades, une manifestation en faveur de Patrice Emery Lumumba et de ses deux amis. Il fut viré de ce lycée à cette occasion et put, grâce à l'intervention d'un camarade, terminer ses études secondaires à Misrata.<br /> Durant tout le cours de sa vie, il fut et il resta profondément marqué par la disparition des trois valeureux personnages qui avaient œuvré à la décolonisation de leur pays et, donc, du continent africain.<br /> Lors de son lynchage suivi de son assassinat, le 20 octobre 2011, le Guide révolutionnaire de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste, n'a-t-il pas pensé, ne serait-ce que quelques secondes, à ce qui était arrivé à ces trois Congolais, défenseurs de l'indépendance de leur pays ?<br /> Avec mes respectueuses salutations, Françoise Petitdemange, jeudi 26 mai 2016, 17 heures 44.
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F
Merci pour cette notice biographique et historique.<br /> Je m’associe entièrement à ce que vous écrivez ici : « L’assassinat de Patrice Lumumba et de ses deux camarades, Maurice Mpolo et Joseph Okito le 17 janvier 1961 constitue, pour le peuple congolais, l’une des grandes tragédies de son histoire. Les conséquences de cet ignoble acte se font sentir aujourd’hui encore, soit 51 ans après. »<br /> J'ai découvert le rôle de Patrice Emery Lumumba, de Maurice M'Polo et de Joseph Okito, lorsque j'ai travaillé à l'écriture de mon dernier ouvrage paru : "La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011)", Éditions Paroles Vives 2014. (Ouvrage passé sous silence par les médias français). Cf. http://www.francoisepetitdemange.sitew.fr<br /> En 1960, au moment de la déstabilisation du Congo - tout juste indépendant - par les anciens colonisateurs, Muammar Gaddhafi, qui était au lycée de Sebha, organisa, avec ses camarades, une manifestation en faveur de Patrice Emery Lumumba et de ses deux amis. Il fut viré de ce lycée à cette occasion et put, grâce à l'intervention d'un camarade, terminer ses études secondaires à Misrata.<br /> Durant tout le cours de sa vie, il fut et il resta profondément marqué par la disparition des trois valeureux personnages qui avaient œuvré à la décolonisation de leur pays et, donc, du continent africain.<br /> Lors de son lynchage suivi de son assassinat, le 20 octobre 2011, le Guide révolutionnaire de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste, n'a-t-il pas pensé, ne serait-ce que quelques secondes, à ce qui était arrivé à ces trois Congolais, défenseurs de l'indépendance de leur pays ?<br /> Avec mes respectueuses salutations, Françoise Petitdemange, jeudi 26 mai 2016, 17 heures 44.
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M
Je suis aussi content d'avoir pu prendre connaissance de cette biographie.<br /> Cela permettra également à mon fils Nicolas de mieux connaître l'histoire de son arrière grand-père et j'espère qu'il pourra s'en inspirer pour sa propre vie. <br /> En tout cas, sans Mr Joseph Okito, mon fils n'aurait pas pu voir le jour. Pour cela, pour son combat, pour ses valeurs, je tiens à le remercier et à lui rendre hommage. <br /> J'espère que lui aussi est fier là haut de son arrière petit-fils.
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S
<br /> cette biographie a su retranscrire tous les les actes et avancées accomplies par ce grand homme<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Linda<br />
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N
<br /> Cher Okito Nestor,<br /> <br /> <br /> Je ne saurais vous décrire l'immense fierté qui m'anime d'écrire à un fils de l'un des hommes que je tiens dans la plus hautes des estimes. Je suis Gabonaise âgée de 32 ans; à l'âge de 12 ans,<br /> j'ai lu un livre qui relatait le martyr de votre grand-père, de Maurice Mpolo et de Patrice Emery Lumumba. Depuis, je vis dans l'admiration de ces Hommes dont je vénère le souvenir. Ils ont versé<br /> leur sang pour leur patrie, mieux, pour l'émancipation de l'Afrique! Même si leurs ennemis les ont éliminés physiquement, ils n'ont pas pu empêcher  que Joseph Okito, Patrice Emery Lumumba<br /> et Maurice Mpolo et tous les autres martyrs africains morts pour la Liberté soient entrés dans l'histoire par la plus grande des portes. Leurs assassins, eux, ne connaîtront jamais que<br /> le déshonneur et la honte d'avoir vendu de vrais défenseurs de la liberté à des forces impérialistes et d'avoir livré leur pays à des pilleurs! Honte à eux et qu'ils brûlent dans les flammes<br /> éternelles de l'enfer! Chaque 17 janvier, j'allume trois cierges pour honorer la mémoire de ces héros qui n'ont point faibli, même sous la torture. Je les aime comme si je portais leur sang et<br /> prierai toujours pour le repos de leurs chères âmes.<br /> <br /> <br /> Sachez qu'à Libreville au Gabon, il y a des Gabonais qui vénèrent la mémoire de ces grands fils d'Afrique.<br /> <br /> <br /> VIVE L'AFRIQUE!<br />
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D
<br />               je veux juste savoir pourquoi dans la biographie de mon grand père<br /> <br /> <br />               n'a jamais était écrite correctement  on ne sait pas qui était sa femme<br /> <br /> <br />               et ses enfants.<br />
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S
<br /> Merci ndeko Okito Nestor,<br /> <br /> <br /> Totondi yo botondi na parcours kitoko ya koko na yo pe moko ya ba martyrs politique ya Kongo na biso. Ezalaki<br /> na bato oyo ba mipesaki bomoyi pe makila na bango pona Kongo elongua na bowumbu kasi mindele kolekela ba ndeko na biso bayindo lokola Kasa vubu na Mobutu bayaki kotiya biso na mbeba oyo tokomi na<br /> yango lelo oyo.<br /> <br /> <br /> Ndeko moko atunaki motuna mikolo eleki poana mini Lumumba akufaki na baninga<br /> baye kasi mokili elobelaka kaka Lumumba, baninga na ye te? Ezali loi de la nature, soki likambo to likama esalemi pe ekutani na mutu moko oyo azali na popularité makasi koleka baninga, mokili<br /> okoyeba bino kasi ekolobela mingi "star" ya kati ya groupe lokola: Mr Lumumba* na Mr Okito na Mr Mpolo. Balobelaka Habyarimana* kaka alors ke azalaki na président Cyprien pe na ba chefs d'état<br /> majors ya Rwanda na Burundi. Ndenge moko na Samura Machel* azalaki même na ambassadeur ya Zaïre na Mozambique. Même lel'oyo tozali kolobela mingi Augustin Katumba Mwanke* alors ke azalaki na ba<br /> têtes, ba ténors mususu ya corruption ya mboka na biso lokola Antoine Ghonda, Marcellin Cishambo, Matata Mpoyon etc...<br /> <br /> <br /> Tolemba te, totelema, to se servir na ba moyen nionso tozali nango pona kozongisa Kongo na esika nango pe bana<br /> ya Kongo ba héritier mabele ya ba koko na biso pe basepela. <br /> <br /> <br /> Monguna ya mutu mwindu ezali kaka mutu mwindu, pas de conscience.<br /> <br /> <br /> Serge, kongo na biso.<br />
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