Il était une fois un phénoménal....Roger IZEIDI
IL ETAIT UNE FOIS UN PHENOMENAL
MARACASSISTE- CHANTEUR : Roger IZEIDI
Roger IZEIDI, un des pionniers de la musique congolaise s’est éteint il y a bientôt dix ans, à l’âge de 66 ans, en janvier 2001, à Kinshasa (RDC). Maracassiste de renom et producteur de disques, Roger IZEIDI fait partie de cette génération de musiciens venus à la rumba dans l’intention de parvenir à jouer, parfaitement, dans ce style et de ne plus pouvoir s’en dépendre.
Né le 28 novembre 1935 à Léopoldville (actuelle Kinshasa), Roger IZEIDI fait ses études à l’Institut St-Joseph. Études qu’il n’a, du reste, pas terminées. Il parvient, en 1952, à se bâtir une réputation de compositeur, aux éditions Compagnie d’enregistrement du folklore africain (CEFA) du célèbre guitariste belge Bill ALEXANDRE. Dans cette écurie, ce virtuose va travailler avec les stars de cette époque : Augustin MONIANIA « Roitelet », ARMANDO Brazos, Pedro KOSI « Bemi », François EGWONDU « Franco », Guy Léon FYLLA, Maurice EVAN et Victor LONGOMBA dans la recherche de sons. Dans le cadre d’un groupe expérimental de musique et de danse appelé Les Trois Caballeros » (Roitelet – Roger – Victor). A cette époque, précisément, en 1953, Roger IZEIDI avait pu composer avec « Roitelet », deux grands succès , aujourd’hui mémorables : « Banga Daring » et « Imana ya Daring ».
En 1954, Joseph KABASELLE « Kallé Jeff », le fondateur et chef de l’orchestre AFRICAN JAZZ, découvre en Roger IZEIDI des dons exceptionnels pour les maracas. Il lui conseille, alors de s’enrôler dans ce groupe composé de bons musiciens, pour acquérir plus de maîtrise. Dans cette nouvelle voie, Roger enregistre désormais, dans la nouvelle firme OPIKA.
Avec la petite expérience qu’il s’est fait aux éditions CEFA, Roger produit des choses passionnantes, il a le feeling qui lui permet de marier, avec rigueur et minutie, sa paire de maracas et ses cordes vocales. Pour le grand plaisir de l’éditeur Moussa BENATAR. Dès lors, les dés étaient jetés. Roger IZEIDI choisit la voie du professionnalisme aux côtés de Joseph KABASELLE, qu’il secondait à la tête de l’African Jazz.
Cependant, en 1963, IZEIDI se retire de l’African Jazz. Il forme, avec Nico KASANDA et TABU LEY « Rochereau », l’African Fiesta. Après l’éclatement, en 1965, de l’African Fiesta, Roger se joint à « Rochereau ». A mi-chemin, Roger se trouve dans une période de mutation, et l’on assiste, dans les années 70, à la fin de quelque chose qui fait regretter aux mélomanes du clan African Jazz la rareté de ses apparitions sur scène. Leur déception n’allait plus être que de longue durée.
Avec la mort de Roger IZEIDI, disparaissait un des meilleurs compagnons de Joseph KABASELLE et membre éminent du clan African Jazz.
Clément OSSINONDE
Clement.ossinonde@sfr.fr
Quelques unes des ses oeuvres
Banga Imana, par Roger et Roitelet
Kobanga te, par Victor et Roger
Antoinette, par Les trois Caballeros