FIN DU DÉBAT SUR MOKOLO NAKOKUFA
FIN DU DÉBAT SUR MOKOLO NAKOKUFA
Chers amis,
Suite à la lassitude créée par le débat sur la chanson « makolo nakokufa », nous voudrions faire une petite mise au point à l’attention de tous les mbokatiers.
En effet, il y a un diction qui dit que « les paroles s’envolent et les écrits restent ». Un des bienfaits de la colonisation au Congo Belge fut l’école obligatoire. À la fin des années ’50, le Congo était parmi les pays les plus alphabétisés en Afrique. Le niveau scolaire était au top malgré la carence des diplômés universitaires à la veille de l’indépendance. Néanmoins, nos diplômés des ’écoles moyennes,des écoles normales, et nos séminaristes s’étaient brillamment défendus face aux docteurs et licenciés belges durant les négociations de la Table Ronde de Bruxelles.
Les débats lors de la Conférence Nationale et Souveraine en 1990 ont révélé le niveau intellectuel atteint par le congolais en l’espace de 30 ans seulement après l’indépendance.
Mais comment se fait-il que malgré son niveau intellectuel, le congolais a du mal a reconnaître ses droits tant politiques que privés. La gestion du pays revient seulement aux politiciens auxquels il fait confiance aveuglement. Le congolais, même instruit est incapable de gérer un contrat quelconque. Tout se fait de gré à gré. Combien de personnes se sont fait spolier de leurs propriétés foncières par des locataires véreux ? Combien de victimes d’accidents ont vu leurs dédommagements détournés par certains avocats ? Combien des joueurs ont vu leurs carrières compromises suites aux mauvais contrats ? Combien de congolais se font actuellement rouler en acceptant de travailler avec les identités d’autrui, oubliant que les cotisations sociales profiteront aux seuls détenteurs des identités empruntées ? Combien parmi nous savent la nature de leur régime matrimonial, si leurs mariages relèvent de la communauté des biens ou de la séparation des biens ?
Les études n’ont pas détaché le congolais de la tradition orale où tout était basé sur la confiance. Mais à l’époque, nos aïeux respectaient leur parole,ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Depuis quelques jours, nous parlons d’un litige qui n’aurait pas existé si nos orchestres étaient dotés d’un service juridique ou si nos musiciens savaient l’existence des notariats. Avant l’enregistrement de Mokolo na kokufa, ce service aurait déterminé à qui elle appartenait.
En faisant cette mise au point, loin de nous l’idée de donner des leçons à qui que ce soit. Nous avons voulu tout simplement mettre fin à ce débat en évoquant d’autres points qui dépassent le cadre de la chanson Mokolo nakokufa et qui nous interpellent tous.
Messager
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