De la petite nationalité de Léon Kengo wa Dondo
De la petite nationalité de Léon Kengo wa Dondo
Depuis quand a-t-il perdu la petite nationalité?
Le respect des lois est un des principes sacrés d’un État de droit. En RDC, notre droit prévoyait une catégorisation des nationalités. Ainsi, trouvait-on des congolais de naissance et des congolais naturalisés. Tous étaient des citoyens de la RDC avec les mêmes droits et devoirs .
Néanmoins, les congolais par naturalisation, comme dans beaucoup de pays, avaient la « petite nationalité » qui ne leur permettait pas d’accéder à la Magistrature Suprême, c’est-à-dire devenir Président de la République. Selon cette loi, ne peut devenir président de la République que celui ou celle qui est né(e) de père et de mère congolais. A la rigueur, un des parents doit être congolais de naissance.
Un jour au stade du mai, Mobutu avait insisté sur la rigueur de cette loi en martelant ceci : Po okoma na ebonga oyo navandi , ebongi mama, tata bazala ba congolais (zaïrois à l’époque). Kengo était assis juste derrière lui. Nous avions compris qu'il s’adressait à cette catégorie de Concitoyens.
Mais depuis un certain moment, nous assistons à un cafouillage juridique qui fait que notre loi est rafistolée dans tous les sens, au vu et au su de nos juristes. Par conséquent ceux qui ne pouvaient pas se porter candidat à la présidence il y a 30 ans le sont aujourd’hui. A l’instar de Léon Kengo wa Dondo dont AUCUN PARENT N’EST CONGOLAIS .
Nous convenons qu'il dispose de la nationalité congolaise, mais cette nationalité en droit est qualifiée de « petite nationalité », et ne lui confère aucun droit pour briguer la présidence de la République. Selon la loi, Kengo et tous ceux qui sont dans son cas pouvaient accéder à tous les postes, mais ne pourraient devenir président de la République. Le même problème s’était posé pour Kissinger aux USA.
En soulevant ce problème, nous interpellons nos politiciens (au pouvoir et dans l’opposition) dont la cupidité et la légèreté sont en train de brader notre souveraineté.
C’est pourquoi, sans verser dans la xénophobie, nous voudrions savoir depuis quand et pourquoi le principe de la petite nationalité a disparu de la constitution congolaise au point de permettre à Kengo wa Dondo(dont le père est Polonais et la mère Rwandaise) de briguer la présidence ?
Messager
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