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Publié par Messager

 

 

 

Cet article tiré des dépêches de Brazza sur l’ancien musicien de l’OK-Jazz, Kouka Célestin dit Celio nous a été envoyé par Aimé Atipo.

 

BRIN D'HISTOIRE - Kouka Célestin dit Celio

 

Compositeur talentueux de splendides chansons, telles Georgine wa bolingo, Comité Bantou, titre magistralement repris récemment par Sam Mangwana, Rosalie Diop, Kouka ba dia ntseke, Vévé nalinga, Caprices, Kélélé mapassa, L'heure de la vérité, etc.

 

Célestin Kouka est né le 5 février 1935 à Brazzaville. Fils de Bitambiki Benoît et de Talantsi Madeleine, il fêtera ses 78 ans dans quelques jours. Il se maintient. On peut encore, de temps en temps, le voir sur scène avec les Bantous. En 1944, alors qu'il est encore au cours préparatoire 2e année à l'école Saint- Joseph de Bacongo, Célestin Kouka est sélectionné en qualité de chantre soprano dans la chorale Saint François d'Assise du Plateau. Il y évolue jusqu'en 1949, sous la houlette des abbés Kounkou et Fulbert Youlou. Après l'obtention du Cepe, il est admis au Petit séminaire de Mbamou ; il veut être sacré abbé.

Mais, en 1951, il est renvoyé du séminaire pour indiscipline ; il est réorienté au collège Chaminade où il reste une année.

 

En 1952 il débute sa carrière musicale dans l'orchestre instrumental du Cercle culturel de Bacongo où il apprend à jouer du saxophone. Il déserte cet ensemble pour se livrer à d'autres activités culturelles et sportives, la danse et le football notamment. Ces deux activités lui valent beaucoup de succès et des relations intéressantes.

 

Il est engagé, par l'intermédiaire de l'une de ces relations, au Consulat britannique en qualité de planton, puis, admis au secrétariat du consul, en qualité de dactylographe. Autodidacte, il manie avec beaucoup de dextérité la machine à écrire. Après huit mois d'exercice, il déserte son poste de travail, pourtant bien rémunéré, au grand désappointement du consul qui l'avait pris en grande estime.

 

En 1953, il rejoint, à Poto-Poto, les Cdj (Compagnons de Joie) de Diaboua Isidore dit Lièvre, où évoluent Jean-Serge Essous, Pandi Saturnin, Pela Lamotha, Tcho, Charly Ivorra, etc. En 1954, c'est le Negro Jazz, dirigé par Joseph Kaba, qui l'accueille. L'orchestre, domicilié au célèbre « Chez Faignond », est composé de : Essous, Nino Malapet, Beniamino Bienvenu, Edo Ganga, Bruno Yengo, Emmanuel Galiba, etc. Guy Léon Fylla remplace Joseph Kaba à la direction de l'orchestre. Le Negro jazz régulièrement se rend à Léopoldville (Kinshasa). Il prend ses quartiers au bar dancing Air France, en 1955. C'est dans la capitale

du Congo-Belge qu'il se disloque, courant 1956.

 

Adoubé par Edo Ganga, Célestin Kouka entre aux Editions Loningisa en qualité de maracassiste, puis de chanteur et maracassiste. Le 20 juin de la même année il prend part à la création de l'Ok Jazz avec Longomba Victor dit Vicky, Luambo François, Daniel Loubelo, Bosuma Desoin, orchestre dans lequel il évolue jusqu'en avril 1959. Il rentre à Brazzaville en compagnie de son ami Edo Ganga. Ils sont rejoints par Delalune, Pandi et Essous pour matérialiser le projet de la création de l'orchestre Bantou, conçu

de l'autre côté du fleuve. De 1959 à 1972 il est de toutes les aventures des Bantous de la capitale : le bal de l'indépendance du Congo en 1960, le Festival des Arts nègres de Dakar en 1966 et le Festival panafricain d'Alger en 1969, pour l'essentiel.

 

En 1972, suite à l'implosion des Bantous, il crée, avec Pamelo et Kosmos le Trio Cépakos puis l'orchestre Le Peuple. Les défections de Pamelo en 1978 et de Kosmos en 1984 mettent un terme à cette belle expérience musicale. Son retour, en 1987, dans les Bantous de la capitale n'est pas concluant. Il claque la porte une nouvelle fois. En 1990, il crée Bantous Monument en compagnie de Ganga Edo et Passi Alphonse Mermans. Echec.

 

En l'an 2000, ne pouvant résister à l'appel des fanatiques, il tente de renflouer l'orchestre Le Peuple, soutenu par Maître Louboula, notaire de son état et mélomane. L'expérience fait long feu. Et en 2004 c'est le grand retour de Célestin Kouka dans les Bantous.

 

Bon anniversaire l'artiste ! Avec quelques jours d'avance.

 

Mfumu

.

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N
<br /> En tant que citoyen KONGO & fier de mes origine & culture. Je suis agacé de voir qu'un patronyme soit déformé ou tronqué. Parfois volontairement par son titulaire par complexe<br /> d'infériorité (francisation !) ou qu'il le soit par le mépris des blancs à notre égard par complexe de supériorité. Le Nom patronymique dans la culture Bantu ou Kongo est toujours<br /> significatif. En dénaturant son Nom comme le font d'aucuns ils se dénigrent eux-mêmes. Ensuite il est un constat que les auteurs de cette aberration sont généralement des personnes<br /> instruites mais dénuées dintelligence. Tel est mon avis.<br /> <br /> <br />  En effet le concerné du jour se nomme NKUKA ou NKOUKA selon votre influence linguistique. A l'avenir faites-nous le plaisir de nous rendre notre fierté.<br /> <br /> <br /> NKUMBINJILA.  <br />
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B
<br /> Effectivement Mr Mayanga, de son vivant, Franco avait toujours cité Diaboua, Liberlin et Lamontha, comme étant les véritables actisans de la création de l'OK Jazz, tout comme Vivky Pandi Dessoin,<br /> De Lalune Essous, Rossignol , Sauf que le trio Diaboua-Liberlin-Lamontha (percussions et flûtes ) n'ont pas osé demeuré Kinshasa comme actifs (mécangrophes à IBM, ils ne venaient à Kin qu'en<br /> wee-kend, pour participer à l'accompagnement des groupes au studio Loningisa, dont l'OK Jazz) Edo, Kouka, Malapet à cette époque dans Negro Jazz, n'ont intégré l'OK Jazz qu'en Décembre 1956)<br /> D'ailleurs à cette liste des fondateurs de l'OK Jazz, ne pas oublier le bassiste Roitelet, qui lui n'a pas continué l'aventure avec l'OK Jazz, mais est demeuré beaucoup plus actif au studio<br /> Loningisa <br />
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M
<br /> Il arrive souvent que des gens qui ont participé à une page d'histoire soit oubliés au moment du récit. C'est le cas de LIBERLIN SORYBA DIOP, le premier percussionniste de l'OK JAZZ. J'ai eu le<br /> bonheur de m'entretenir avec lui ce Samedi en région parisienne où il vient d'arriver en provenance de Brazzaville où il réside désormais. En effet, il faudra le compter aussi parmi ceux de la<br /> première heure car il fut de la partie lors du concert du 6 juin 1956. Il est vrai que Celio, Edo,Vicky , Malapet et d'autres ne les rejoindront qu'après.<br />
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N
<br /> Tout à fait Bulaka, vous avez entièrement raison. Edo, Kouka n'ont jamais participé à la création de l'OK Jazz, les deux y compris Nino Malapet ont intégré l'oK Jazz, six mois après sa création<br /> et après le départ des créateurs (Essous, Rossignol, Pandi, dans le Rock-A-Mambo) Très juste. Si l'OK Jazz est né le 6 juin 1956 au bar Chez Cassien, la sortie solennelle par contre a eu lieu le<br /> 20 Juin au parc de Book, en présence de plusieurs musiciens du Negro Jaaz et des orchestres de Kinshasa. <br />
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B
<br /> Bon anniversaire Kouka, une bonne évocation du chanteur marcassite, sauf un petit bémol,<br /> Kouka n'a pas été à la création de l'OK Jazz le 6 Juin 1956. Certes, la sortie solennelle de l'OK Jazz le 20 juin 1956 au parc de Book était en présence de nombreux musiciens kinois et<br /> brazzavillois , certains sont intervenus à ce concert, comme Nino Malapet et autres, car à cette date, le Negro Jazz (sauf Essous) était encore en activité. Celestin et Edo ont intégré l'OK jazz,<br /> qu'après la dissolution du Negro Jazz. décembre 1956, et après le départ d'Essous, Pandi, Rossignol...aux éditions esengo. C'est important pour  rétablir l'histoire<br />
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