Au secours! Villes de Sibiti et de Bandaka
Devoir de mémoire :
Au secours! Villes de Sibiti et de Bandaka
La tombe d’Henri Bowane, fils des deux villes situées de part et d’autre des rives du Congo, est dans un état d’insalubrité, au cimetière de la Gombe à Kinshasa
La tombe d’Henri Bowane envahie par les herbes
Difficile de comprendre comment l’un des pères de la musique congolaise, illustre fils des villes célèbres de Sibiti au Congo-Brazzaville et Bandaka en R.D.C.,
n’ai pu bénéficier plusieurs années après sa mort, d’une pierre tombale. Cette croix envahie par les herbes montre le triste sort de l’emplacement où gît Henri Bowane.
Une pensée pour l’oublié Henri Bowane
Qui aurait cru voir dans cet état, la tombe de celui qui a été l’icône de la musique congolaise des années 50, celui qui a été à l’origine de l’animation de plusieurs maisons de disques à
Kinshasa, alors Léopoldville. Directeur artistique incontournable. Henri Bowane - Il faut le dire - est abandonné depuis par les siens dans ce cimetière de la Gombe à Kinshasa. C’est l’ASBL «
Artiste en danger » (association qui lutte pour) la reconnaissance des mérites artistiques des oubliés de la musique congolaise) qui nous a présenté, l’état actuel de la tombe d’Henri
Bowane.
Musicien célèbre, une carrière brillante de compositeur, guitariste chanteur, impresario, organisateur de spectacles, il commence à enregistrer à la « Maison « Ngoma » avec Antoine Kolosoy Wendo
où il compose et enregistre en 1948 le plus grand succès de sa carrière « Marie Louise », avant d’intégrer les éditions Loningisa qu’il anime avec beaucoup de ferveur. Ici, il réalise
en avec la chanteuse Marie Kitoto, ses meilleures œuvres à Loningisa : « Chérie kanga
velo » (Sept.1950) « Ya biso se malembe » et « Yokolo yekele » (Sept.1951) « Libala ya bangu » (Août 1952)
Il mène une vie intense d’impresario, car il est à l’origine de la mise en valeur de nombreux jeunes musiciens kinois et brazzavillois. Il participe activement à l’éclosion de l’orchestre Negro
Jazz et du C.D.J de Brazzaville, à la création, de l’OK Jazz, dont il fut le mentor de Luambo, Dewayon et Lando « Rossignol », des éditions musicales « Esengo », du grec Dino Antonopoulos, et de
l’orchestre Rock-A-Mambo.
1958, Henri Bowane quitte Kinshasa, à la tête de l’orchestre Rico-Jazz, destination Bangui, puis une longue tournée en Afrique, avant de trouver la mort en 1992 à l’âge de 66 ans
et inhumé au cimetière de la Gombe à Kinshasa.
Notons qu’Henri Bowane est né à Bandaka de mère de la tribu Mongo, région de l’Equateur (RDC) et d’un parent paternel originaire de Sibiti (Congo-Brazzaville)
Nous lançons un appel à toutes personnes de bonne volonté à Kinshasa, Brazzaville, Sibiti et Bandaka de réaliser une pierre tombale pour honorer la mémoire d’Henri Bowane, au cimetière de la
Gombe à Kinshasa.
Clément Ossinondé
Chérie kanga vélo, par Bowane (1950)
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