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Publié par Messager

                                         Albert LOBOKO

                                    Musicien et footballeur

Albert LOBOKO (2)

Né à Mossaka, le 5 Août 1915, Albert LOBOKO a consacré ses meilleurs moments de loisir à la musique d’orchestre, en jouant de la guitare, du piano et du banjo, ses instruments de prédilection. Aussi est-il une figure historique de notre musique, bien avant  Paul KAMBA, Antoine KOLOSOY « Wendo », Henri BOWANE, ADOU ELENGA,  Bernard MASSAMBA « Lebel », Emmanuel-Joachim- DAMONGO-DADET,  Antoine KASONGO, etc..

En 1917, Albert LOBOKO, venu tout droit de Mossaka, débarque à Brazzaville. De bonnes études à l’école Jeanne d’Arc entre 1921 et 1928 le conduisent, en 1934, au CFCO (Chemin de fer Congo-Océan) pour y servir comme cadre supérieur.

L’inspiration musicale d’Albert LOBOKO prend sa source dans sa foi catholique, notamment en 1928, lorsqu’il commence à fréquenter la « Maison Patronale » (Centre culturel catholique, situé à l’époque, sur la rue Mbaka, à côté de NEVES), aidé par Raymond NGUEMA, un de ses aînés de l’Ecole Jeanne d’Arc devenu séminariste. Celui-ci lui fait découvrir la qualité expressive du contour rythmique de la guitare. Il accomplit de solides progrès et en devient le plus brillant élève. Il excelle désormais dans les mélodies, en s’inspirant des meilleurs auteurs de son temps, grâce à la « Geneviève », le nom de la guitare de marque Paul Beuscher que lui avait offerte Raymond NGUEMA.

En 1935, nait le groupe musical « Bonne Espérance » qu’Albert LOBOKO porte sur les fonts baptismaux, avec Raymond NGUEMA, Joseph BOTOKWA et Bernardin YOKA. C’est pour LOBOKO l’occasion de découvrir le banjo. L’orchestre se produit chez « Mamadou Moro », et  au cercle culturel catholique. C’est la consécration pour son chef LOBOKO.

Paul KAMBA arrive dans « Bonne Espérance » en 1935, de retour de Mindouli où il travaillait. Il apporte son savoir-faire, en créant un langage neuf et expressif dans ce qui constituait, à cette époque-là, l’un des premiers groupes avec instruments à cordes et à clavier. Hélas, l’affectation d’Albert LOBOKO à Pointe-Noire provoque la mort de « Bonne Espérance », peu après l’éclatement de la Seconde guerre mondiale. Ce que voyant, en 1941, Paul KAMBA, Jacques ELENGA « Eboma », Philippe MOUKWAMI, etc, assurent la relève en formant « Victoria Brazza » au mois d’Août.

Détaché du CFCO en 1958, Albert LOBOKO est, de nombreuses années durant, Maire-Adjoint de l’arrondissement 1 Mvumvu, à Pointe-Noire. Avant d’être admis à la retraite en 1971, il revient à Brazzaville où il meurt le 5 Mai 1985.

Musicien certes, mais aussi footballeur ; Albert LOBOKO « Nyoka » joue notamment  dans l’équipe nationale à l’occasion de l’inauguration du terrain de Poto-Poto (Grande école de Poto-Poto) le 14 Juillet en 1929. Aux côtés, de Casimir BOCWALA, Joachim BALIMBA, Bernard MAMBEKE-BOUCHER, « Roi de la plaine », Jean BWANGA, Félix MOMBO, Jean-Bernard FOUNDOUX (père de FOUNDOUX-MULELE) Bernard BARUTI, François MOBILO, Albert MOBEROU, Pierre MOMPEPE et Joseph HOUNOUNOU

Clément OSSINONDE                                                                                                                                              clement.ossinonde@sfr.fr

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