RDC. Une homélie en guise d'avertissement à Joseph Kabila

RDC: Une homélie en guise d'avertissement à Joseph Kabila

Le cardinal Laurent Monsengwo

L’histoire retiendra que la RDC fut dirigée pendant quelques années par un président sanguinaire qui ne communiqua jamais directement avec son peuple. Durant son mandat, chaque revendication fut réprimée dans le sang. La tâche de justifier tous ses crimes incombait à son collaborateur le plus zélé : Lambert Mende.

Nous reprenons la dépêche de la RFI sur l’homélie que le cardinal Laurent Monsengwo a prononcée durant le réveillon de Noël, qui se révèle par son contenu comme un véritable avertissement à Joseph Kabila, dont la cruauté à l’égard de la population congolaise a dépassé les bornes.

Cet événement mérite d’être archivé sur notre site, pour la postérité.

En rapport avec l'homélie du cardinal Monsengwo, nous reproduisons l'excellente analyse de Fabien Kusuanika, réalisée par Tshangu TV en date du 26 décembre 2016., et qui passe en revue les différents massacres perpétrés à travers la RDC.

Par RFI Publié le 25-12-2016 Modifié le 25-12-2016 à 23:54

Lors de la messe de Noël, le cardinal archevêque de Kinshasa a dénoncé les violences, les tueries, la volonté de se maintenir au pouvoir par les armes. Laurent Monsengwo Pasinya n'y est pas allé avec le dos de la cuillère.

Le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya n'a pas sa langue dans la poche. Avec la franchise qu'on lui connait, le prélat de Kinshasa a dit tout haut ce qu'il a constaté. « Il est plus facile de tuer que de ne pas tuer, il est plus facile de céder à la violence que de résister à la force, il est plus beau d'être artisan de la paix que de la violence », a déclaré l'archevêque.

Le décor ainsi planté, l'ancien président de la conférence nationale souveraine a interpellé la société en disant qu'il n'y a pas de grandeur à manier les armes pour tuer les gens. « Le fait de prendre le pouvoir par les armes ne justifie pas qu'on puisse le quitter que par les armes », a poursuivi Laurent Monsengwo dans son homélie au cours de cette messe de Noël.

Selon lui, il est révolu le temps où l'on prenait le pouvoir par les armes, il est révolu le temps où l'on cherchait à conserver le pouvoir par les armes en tuant son peuple... L'archevêque de Kinshasa a également apporté son soutien aux mouvements citoyens. « Ces jeunes ne réclament que leur droit de vivre un peu plus dignement », a-t-il expliqué avant de conclure, « prenons garde, mes frères et mes soeurs, car quiconque tue par l'épée, périra par l'épée ».

RFI

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