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Publié par Samuel Malonga

 

Gambie, la chute d’un  tyran

L’année 2016 a été une année électorale en Afrique.  Le peuple a été appelé aux urnes au Niger, au Congo-Brazzaville, au Gabon et en Gambie. Le continent noir connu pour l’attrait de ses dirigeants au pouvoir, vient de démontrer en Gambie que le peuple peut démocratiquement mettre un terme à une dictature. Qui l’eut crût. L’autocrate Yahya Jammeh a été contraint de céder son fauteuil après 22 ans d’autoritarisme. Pour barrer la route au dictateur, l’opposition a eu l’intelligence de présenter un candidat unique en faisant bloc autour d’Adama Barrow. Le résultat est connu et l’élection présidentielle du 1er décembre a tenu toutes ses promesses. Même si la partie n’était pas gagnée d’avance, l’escroquerie électorale du Niger, du Congo-Brazzaville ou du Gabon ne s’est pas produite cette fois. La victoire du président élu Adama Barrow (51 ans) est celle de toute la Gambie.

 

Une bille une voix

 

Retour à l’enfance en Gambie. On n’a pas joué aux billes mais on a voté avec. Chaque candidat avait sa couleur. Lors des élections conventionnelles, le votant jette son bulletin dans l’urne. En Gambie, dans ce retour à l’enfance, il fallait déposer une bille dans le bidon électoral correspondant à la couleur allouée à son candidat préféré.  Cette  façon archaïque de voter a été bien expliquée par le site Slate Afrique : « Dans le bureau de vote, l’électeur est introduit dans une salle isolée des regards où sont placés trois bidons de métal sur le flanc desquels ont été peints les trois candidats en lice. Yahya Jammeh, par exemple, porte des habits verts sur l’illustration, sa couleur fétiche. L’électeur se trouve face aux bidons électoraux, percés d’un trou. À l’intérieur du bidon, un tuyau canalise la bille jusqu’à une sonnette de bicyclette. Ding ! En la heurtant, le son caractéristique informe les assesseurs présents dans la pièce d’à côté que le votant a voté. » Pour connaître le vainqueur du scrutin présidentiel, il a fallu compter toutes les billes. Ce système archaïque s’est pourtant retourné contre son inventeur qui avait toute les facilités de tricher comme le font la majorité des dictateurs africains.

 

A qui le tour ?

 

L’indéboulonnable Yahya Jammeh qui a innové avec le vote aux billes a joué le jeu démocratique en reconnaissance sa défaite. Un dictateur vient d’être chassé de l’arène. L’Afrique a un autocrate en moins. Le dernier scrutin présidentiel de l’année 2016 s’est terminé à l’avantage du peuple souverain. Mais la liste des tyrans qui doivent dégager de gré ou de force est encore longue. Les Africains se demandent maintenant qui sera la prochaine victime des élections

 

Samuel Malonga

 

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B
Mon cher Malonga, nous sommes hélas en Afrique ! Comme tout patriote africain, je me suis réjouis de l'élection de ADAMA BARROW en Gambi mais, sans attendre d'être intronisé par le Conseil Constitutionnel (ou tout organe habilité) notre élu annonce des décisions qui montrent que pour le peuple et l'Afrique démocratique, il sera pire que YAYA. Tenez, alors que nous pensons que la sortie du pays de la CPI, ce qu'on demande de tous nos voeux à tous les pays africains, est un pas en avant, M. Barrow veut y retourner. Il veut arrêter Yaya et tous les gradés militaires qui ont collaboré avec ce dernier, il appelle la communauté internationale à intervenir dans le pays etc. Cela ressemble tellement à un certain avril 2011 en Côte d'Ivoire qui a vu l'installation de l'un des dictateurs les plus cruels que l'Afrique ait connus. Alors allons un peu tout doucement.
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