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Publié par Messager

 

 

 

REPUBUBLIQUE DU ZAÏRE

*****************************************************

RAPPORT DE LA COMMISSION SOCIALE ET

CULTURELLE

******************************************************

CONFERENCE NATIONALE SOUVERAINE

COMMISSION SOCIALE ET CULTURELLE

 

PALAIS DU PEUPLE AOUT 1992

 

COMMISSION SOCIALE ET CULTURELLE

Annexes :

 

- Culture

 

V. – DANS LE DOMAINE DE LA CULTURE

 

3) AFFAIRE BIDIKA –c/ REGIDESO

 

En 1986, l’artiste musicien indépendant BIDIKA NOWELE composa une chanson intitulée

« MAYI YA REGIDESO » qu’il mit en musique avec le concours de l’orchestre « NIOLA

VISION » de la Zone de bandalungwa.

La Régideso, auprès de laquelle la Bande cassette fut déposée négocia avec feu LUAMBO

MAKIADI à l’insu de l’artiste BIDIKA, pour l’arrangement musical de ladite chanson et son

enregistrement dans le cadre des festivités commémorant les 50 ans de la Régideso sous le

titre MAYI YA KIMELAKA.

Afin des statuer à bon escient, Votre Commission procéda à l’audition des personnes

suivantes :

- BIDIKA, auteur compositeur

- TSHIONGO TSHIBIKULULA, Président Délégué Général de la Régideso

- ENGWANDA, chargé de mission de la SONEGA.

 

Le Président Délégué Général de la Régideso reconnaît en la personne du sieur BIDIKA

l’auteur de la chanson litigieuse mais soutient que seul feu LUAMBO son partenaire dans le

projet du disque était tenu de lui payer ses droits.

Le chargé de mission de la SONEGA quant à lui fustige le comportement du Président

Délégué Général de la Régideso pour avoir réservé un silence total à ses correspondances

tendant à trouver une solution au conflit.

 

B. CONSTATS

Après étude minutieuse du dossier Votre Commission établit le constat suivant :

1. l’artiste BIDIKA NOWELE est sans conteste l’auteur de la chanson

« MAYI YA REGIDESO » interprétée par LUAMBO MAKIADI

sous le titre de « MAYI TOKOMELAKA » ;

2. la Régideso a négocié avec feu LUAMBO sans cession préalable de

l’oeuvre par l’auteur ;

3. la Régideso est seule responsable de la situation ;

4. la mauvaise foi de la Régideso se traduit aisément par le refus opposé

à la SONEGA de tout règlement à l’amiable du litige provoqué par

elle, et par la cession frauduleuse de l’oeuvre à feu LUAMBO.

 

C. PROPOSITIONS

De ce qui précède, Votre Commission recommande :

1. d’ordonner à la Régideso de dédommager Monsieur BIDIKA, auteur

compositeur de la chanson MAYI YA REGIDESO arrangée et

reproduite sur disque, à la demande de la Régideso, par le TP OK

JAZZ sous le titre MAYI TOKOMELA ;

 

2. d’ordonner qu’à la prochaine édition du disque, le nom de BIDIKA

soit seul renseigné comme auteur compositeur ;

3. d’instruire la SONEGA de veiller effectivement aux droits de l’artiste

BIDIKA sur la chanson précitée.

 

4) AFFAIRE BIDIKA NOWELE –c/ SNEL.

 

A. FAITS

Le sieur BIDIKA NOWELE est également opposé à la Société S.N.E.L au sujet des droits nés

d’une chanson publicitaire pour le compte de cette dernière qui passe outre le contrat qu’elle a

signée avec d’une part le musicien indépendant BIDIKA NOWELE, auteur compositeur, et

d’autre part l’Orchestre T.P OK JAZZ interprète.

Sur le montant de 7.000.000 Z convenu l’artiste BIDIKA et la Société SNEL, celle-ci a payé

5.000.000 Z et est restée redevable du montant de 2.000.000 Z reconnu par le Président

Délégué Général.

 

B. CONSTATS

Votre Commission note avec satisfaction le règlement par la Société SNEL du litige.

Concrètement par sa note n° DRH/012/92 du 17 juillet 1992, le Directeur du Département des

Ressources Humaines instruit la Direction de la Trésorerie Général de payer à l’artiste

BIDIKA sa créance actualisée à 2.000.000.000 Z. (Zaïres deux milliards).

 

C. PROPOSITIONS

Suite au règlement du litige, Votre Commission propose le classement de l’affaire .

 

Na banzi que ndeko Antoine Nickel nameki koyanola na maye otunaki..

 

Musicalement,

 

 

Emmanuel kandolo



Bonjour Emmanuel,
Merci d'avoir éclairé ma lanterne avec ce récit digne d'un roman de science-fiction ! C'est terrifiant de constater que l'ennemi n° 1 du congolais a été le congolais lui-même.
A la lecture de ton récit, je peux conclure que Franco a été, malgré le talent artistique qu'on peut lui reconnaître par ailleurs, un des grands bénéficiaires de la dictature mobutiste et un des grands fossoyeurs de la musique congolaise.
Ces pratiques ont tout simplement empêché les musiciens congolais de vivre pleinement de leur travail, d'accéder à un statut honorable. Et comme, de l'autre côté, Verckys, l'autre fossoyeur de notre musique, s'y est mis lui aussi, les musiciens congolais étaient pris dans un étau auquel il était pratiquement impossible d'échapper.
Sans pour autant chercher à salir sa mémoire, ce côté sombre de Franco ne plaide pas beaucoup pour son honneur. Il était peut-être contraint à des pratiques douteuses par le régime de Mobutu, mais le mal qu'il a fait à ses pairs n'était pas nécessaire. A ce titre, on ne peut que mépriser l'homme tout en admirant son oeuvre artistique.
Dommage pour la musique congolaise en particulier et les congolais en général. Quel gâchis !

Antoine Nickel


monsieur E. kandolo, vous ne cessez de m'impressionner depuis qlqs mois.c  c'est en parcourant vos écrits sur congo2000(je suis tombé dedans par hasard), que j'ai pu découvrir mbokamosika. vous êtes une bibliothèque à conserver précieusement. j'ai des fois peur pour votre vie, tellement que vous en savez bcp.
sinon un de ces 4 j'espère que ma requête vraiment anecdotique sur un éventuel sujet sur les surnoms de certains musiciens et leur origine ( grand père, vieux yorgo, grand niawu, tchakou, mukulu, général défao,  kolo kwanga etc,...) sera tout aussi explotée...

King


Nickel il est trop facile de fustiger la dictature de mobutu dont seule une minorité a pu bénéficier de prebendes. Je remercie beaucoup Emmanuel Kandolo par la même occasion  de nous avoir éclairé sur la nature de la rélation entre Franco et Mobutu. Cette"collaboration"débute par une arrestation musclée au beach Ngobila qui se poursuit au camp Tshatshi avant d'obtenir une "odience exclusive" auprès du général Mobutu. Cet épisode de l'embauche forcée de Franco par le MPR et Mobutu vous a-t-il échappé?
Je remercie l'honnêteté de E. Kandolo de cette synthèse détaillée de la"carrière" Mobutienne de Luambo Makiadi faite avec minutie révélant l'activié publicitaire de l'Ok Jazz et de son mentor. Je ne sais pas s'il y a quelque récrimination à lui faire pour avoir exercé son métier de musicien même dans des conditions particulière. Les chanson publicitaires ce n'est pas ce que Franco a fait de mieux et la"prose"sur Régidéso ça n'est pas du Rimbo,Luambo Makiadi aurait mieux fait si on lui avait laissé faire agir son imagination comme il en a fait la demonstration à plusieurs reprises. Bino ba député lobi parlement ekofuguana mbilinga mbilinga na bino toboyi. Chanson MPRiènne dont les phrase pourrait s'appliquer à n'importe quel parlement et en plus le pays s'appelait encore le Congo.
A. Nickel c'est le compositeur qui s'inscrit et fait enregistrer son oeuvre auprès de la société des droits d'auteurs ce qu'aurait dû faire tout naturellement Bidika Nowele pour protéger ses droits. Beaucoup de litiges sont nés de contrats de cession que les jeunes musiciens signaient à leur éditeur ou tout simplement à l'interprête de l'oeuvre musicale. Ici la chanson vous appartient en propre mais vous en avez abandonné les droits à quelqu'un d'autre. En clair les rétombés financières ne vont plus vous échoir mais au bénéficiaire du droit de céssion. Au Congo et au Zaire de l'époque les honoraires versés à Franco dans des telles circonstances subissaient une distraction importante de la part des différentes strates qui voyaient passer l'ordre de paiement ce qui ne l'enrichissait pas forcément au final.
Kalé,Izeidi,Nico,Rochereau,Dewayon,Bokelo,Verckys avaient rapidement compris l'importance du document juridique qu'était un contrat d'ailleur Kalé le premier tout en reconaissant que ce n'étaient pas des enfants de choeurs. Les contrats étaient souvent signés avec l'avocat d'une des parties engagées en l'occurence celle de l'éditeur. Ils cédaitent leurs drois  à l'éditeur ou à l'orchestre ce qui revenait au même. Je crois que les "victimes" touchaient un pécule, je ne serais pas cynique en concluant que ce ne sont là que des affaires. Les chiens ne donnent pas des chats,les victimes de Kalé (African jazz et ok )sont devenus les boureaux de leur musiciens ainsi de suite. Trève de plaisanterie.
Tout travail mérite salaire,E. Kandolo nous l'indique que Franco était condamné aux travaux forcés par Mobutu je trouve le mépris dont vous lui gratifiez totalement inique et injustifié. Le cas de Bidika Nowele s'est produit en France entre Henri Salvador et benjamin Biolay.Henri Salvador trouvait inadmissible que le compositeur Benjalin Biolay cherche à s'approprier le succès de son disque vendu à plusieurs milliers d'éxemplaires?Biolay qui n'était qu'un pauvre Inconnu. La justice a tranché en faveur de Bidika et Franco n'est plus là pour interjeter appel. 
Les rémunérations touchées par Franco après avoir presté des services pour le MPR ou Mobutu représentent des cachets d'artiste qui n'ont pas à être comparées à des pourboires. La preuve il a subit une coércition pour le contraindre à chanter pour le régime. N'oubliez pas qu'il avait une prose acerbe contre beaucoup d'acolytes de Mobutu.  Il en a même été privé de liberté,penser à mokolo tonga abotoli tonga. La fontaine et Molière pourfendaient la noblessse et la bourgeoisie de leur époque tout en faisant semblant de leur faire alégeance. J'inciste que très peu de gens ont été enrichi par Mobutu en personne. Topesa bango mbongo mpo baya komatela biso était le leitmotiv de Mobutu et de son entourage proche. Enrichir un saltimbanque quel gageure.

Anaclet

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A
Nickel il est trop facile de fustiger la dictature de mobutu dont seule une minorité a pu bénéficier de prebendes. Je remercie beaucoup Emmanuel Kandolo par la même occasion  de nous avoir éclairé sur la nature de la rélation entre Franco et Mobutu. Cette"collaboration"débute par une arrestation musclée au beach Ngobila qui se poursuit au camp Tshatshi avant d'obtenir une "odience exclusive" auprès du général Mobutu. Cet épisode de l'embauche forcée de Franco par le MPR et Mobutu vous a-t-il échappé?Je remercie l'honnêteté de E. Kandolo de cette synthèse détaillée de la"carrière" Mobutienne de Luambo Makiadi faite avec minutie révélant l'activié publicitaire de l'Ok Jazz et de son mentor. Je ne sais pas s'il y a quelque récrimination à lui faire pour avoir exercé son métier de musicien même dans des conditions particulière. Les chanson publicitaires ce n'est pas ce que Franco a fait de mieux et la"prose"sur Régidéso ça n'est pas du Rimbo,Luambo Makiadi aurait mieux fait si on lui avait laissé faire agir son imagination comme il en a fait la demonstration à plusieurs reprises. Bino ba député lobi parlement ekofuguana mbilinga mbilinga na bino toboyi. Chanson MPRiènne dont les phrase pourrait s'appliquer à n'importe quel parlement et en plus le pays s'appelait encore le Congo.A. Nickel c'est le compositeur qui s'inscrit et fait enregistrer son oeuvre auprès de la société des droits d'auteurs ce qu'aurait dû faire tout naturellement Bidika Nowele pour protéger ses droits. Beaucoup de litiges sont nés de contrats de cession que les jeunes musiciens signaient à leur éditeur ou tout simplement à l'interprête de l'oeuvre musicale. Ici la chanson vous appartient en propre mais vous en avez abandonné les droits à quelqu'un d'autre. En clair les rétombés financières ne vont plus vous échoir mais au bénéficiaire du droit de céssion. Au Congo et au Zaire de l'époque les honoraires versés à Franco dans des telles circonstances subissaient une distraction importante de la part des différentes strates qui voyaient passer l'ordre de paiement ce qui ne l'enrichissait pas forcément au final.Kalé,Izeidi,Nico,Rochereau,Dewayon,Bokelo,Verckys avaient rapidement compris l'importance du document juridique qu'était un contrat d'ailleur Kalé le premier tout en reconaissant que ce n'étaient pas des enfants de choeurs. Les contrats étaient souvent signés avec l'avocat d'une des parties engagées en l'occurence celle de l'éditeur. Ils cédaitent leurs drois  à l'éditeur ou à l'orchestre ce qui revenait au même. Je crois que les "victimes" touchaient un pécule, je ne serais pas cynique en concluant que ce ne sont là que des affaires. Les chiens ne donnent pas des chats,les victimes de Kalé (African jazz et ok )sont devenus les boureaux de leur musiciens ainsi de suite. Trève de plaisanterie.Tout travail mérite salaire,E. Kandolo nous l'indique que Franco était condamné aux travaux forcés par Mobutu je trouve le mépris dont vous lui gratifiez totalement inique et injustifié. Le cas de Bidika Nowele s'est produit en France entre Henri Salvador et benjamin Biolay.Henri Salvador trouvait inadmissible que le compositeur Benjalin Biolay cherche à s'approprier le succès de son disque vendu à plusieurs milliers d'éxemplaires?Biolay qui n'était qu'un pauvre Inconnu. La justice a tranché en faveur de Bidika et Franco n'est plus là pour interjeter appel. Les rémunérations touchées par Franco après avoir presté des services pour le MPR ou Mobutu représentent des cachets d'artiste qui n'ont pas à être comparées à des pourboires. La preuve il a subit une coércition pour le contraindre à chanter pour le régime. N'oubliez pas qu'il avait une prose acerbe contre beaucoup d'acolytes de Mobutu.  Il en a même été privé de liberté,penser à mokolo tonga abotoli tonga. La fontaine et Molière pourfendaient la noblessse et la bourgeoisie de leur époque tout en faisant semblant de leur faire alégeance. J'inciste que très peu de gens ont été enrichi par Mobutu en personne. Topesa bango mbongo mpo baya komatela biso était le leitmotiv de Mobutu et de son entourage proche. Enrichir un saltimbanque quel gageure.
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