Prix mangondo":Ntonga zomi, un likuta ma!
Ntonga zomi, un likuta ma!
Sacré prix mangondo, prix yanké! je me souviens des chansonnettes "prix mangondo, benga bango" de prévention contre ses vendeurs à la sauvette. pourtant, il y avait aussi de vendeurs à la criée très respectables qui nous ont réconciliés, avec le temps, avec ce commerce parallèle. Ntonga zomi, un likuta Ma! était un vendeur à prix cassé d'un genre spécial. Toujours souriant, il promenait dans toutes les rues de kinshasa son produit miracle : les aiguilles de couture qu'il vendait par dix à 1K (un centième de Zaïre, l'unité monétaire créé par Mobutu en 1967). Un likuta ou un 1K valait 100 sengi (100S). il fallait cent Makuta (100K) pour un Zaïre. Ntonga zomi, un likuta, vous vous imaginez que les produits de ce vendeur ne traînaient pas du tout. puisqu'une aiguille, on la perdait facilement, et vue son prix, on pouvait se permettre d'en racheter tous les jours.
Grâce à ces Ntonga Zomi, dans mon quartier, m^^eme les garçons se sont mis à la couture. Chacun pouvait raccommoder sa culotte, déchirée sur un dégagement d'une balle en mousse, lors des parties de football dans la rue. Et comme ces culottes avaient toutes la fâcheuse tendance à se déchirer le long de la couture des fesses, nous sommes devenus malgré nous des spécialistes pour recoudre nos "coupés". Quelques fois, il fallait passer par les soeurs, la transaction consistait à laisser à celle qui va t'aider à racommoder ta culotte, l'aiguille. le troc me semblait équitable, face à la menace d'une gifle. Évidemment les produits Ntonga zomi, un likuta ma n'étant pas contrefaits, le vendeur pouvait revenir dans le quartier, à la différence des prix manbgondo qui se volatilisaient dans la nature, une fois leur forfait perpétré.
A paris, dans le quartier de Château Rouge, on trouve encore des prix mangondo, qui revendent à la sauvette des "tombés du camion" et des "oubliés de comptoir de coopération" comme à kinshasa, ils sont pourchassés par la police de Paris. mais come vous le savez, c'est une catégorie qui se reproduit tellement vite que je me suis toujours demandé si leur présence dans le circuit commerciale n'est pas nécessaire, pour rendre accessible au public. Un sage m'a confié un jour que l'on a besoin de passer par une étape d'anarchie pour aboutir à la démocratisation. Les prix Mangondo ou prix yankés ont permis à ceux qui ne pouvaient accéder aux produits de luxe , d'avoir l'illusion d'en posséder, ne fut-ce que le temps que la chaînette estampillé Or 18 Carats, ne se révèle être que du vulgaire plaqué.
Mwan'a mangembo
Sacré prix mangondo, prix yanké! je me souviens des chansonnettes "prix mangondo, benga bango" de prévention contre ses vendeurs à la sauvette. pourtant, il y avait aussi de vendeurs à la criée très respectables qui nous ont réconciliés, avec le temps, avec ce commerce parallèle. Ntonga zomi, un likuta Ma! était un vendeur à prix cassé d'un genre spécial. Toujours souriant, il promenait dans toutes les rues de kinshasa son produit miracle : les aiguilles de couture qu'il vendait par dix à 1K (un centième de Zaïre, l'unité monétaire créé par Mobutu en 1967). Un likuta ou un 1K valait 100 sengi (100S). il fallait cent Makuta (100K) pour un Zaïre. Ntonga zomi, un likuta, vous vous imaginez que les produits de ce vendeur ne traînaient pas du tout. puisqu'une aiguille, on la perdait facilement, et vue son prix, on pouvait se permettre d'en racheter tous les jours.
Grâce à ces Ntonga Zomi, dans mon quartier, m^^eme les garçons se sont mis à la couture. Chacun pouvait raccommoder sa culotte, déchirée sur un dégagement d'une balle en mousse, lors des parties de football dans la rue. Et comme ces culottes avaient toutes la fâcheuse tendance à se déchirer le long de la couture des fesses, nous sommes devenus malgré nous des spécialistes pour recoudre nos "coupés". Quelques fois, il fallait passer par les soeurs, la transaction consistait à laisser à celle qui va t'aider à racommoder ta culotte, l'aiguille. le troc me semblait équitable, face à la menace d'une gifle. Évidemment les produits Ntonga zomi, un likuta ma n'étant pas contrefaits, le vendeur pouvait revenir dans le quartier, à la différence des prix manbgondo qui se volatilisaient dans la nature, une fois leur forfait perpétré.
A paris, dans le quartier de Château Rouge, on trouve encore des prix mangondo, qui revendent à la sauvette des "tombés du camion" et des "oubliés de comptoir de coopération" comme à kinshasa, ils sont pourchassés par la police de Paris. mais come vous le savez, c'est une catégorie qui se reproduit tellement vite que je me suis toujours demandé si leur présence dans le circuit commerciale n'est pas nécessaire, pour rendre accessible au public. Un sage m'a confié un jour que l'on a besoin de passer par une étape d'anarchie pour aboutir à la démocratisation. Les prix Mangondo ou prix yankés ont permis à ceux qui ne pouvaient accéder aux produits de luxe , d'avoir l'illusion d'en posséder, ne fut-ce que le temps que la chaînette estampillé Or 18 Carats, ne se révèle être que du vulgaire plaqué.
Mwan'a mangembo