Prix "yanké", prix "mangondo"
Prix"yanké", prix "mangondo" ! Qui n'en a jamais entendu parler chez-nous ? Le prix "mangondo" signifie en RDC toute
vente expéditive,souvent au rabais, d'un article neuf, ou usagé. Son but est de procurer rapidement au vendeur de l'argent liquide.
En RDC, le "prix mangondo" personnalise aussi ces jeunes gens désoeuvrés, qui survivent grâce à la vente à la criée.
Après tout, le phénomène "mangondo" n'est pas exclusivement congolais. Un jour, un blanc bon teint en Afrique Australe, avait brandi sa jaquette en cuir aux passants, à un prix dérisoire, dans le but de trouver de quoi passer son week-end. Même en plein Paris, les prix" mangondo" opèrent aux alentours du Château rouge.
À kinshasa, les prix mangondo avaient comme commanditaires les commerçants libanais ou asiatiques établis principalement sur l'avenue du commerce .Ils importaient en masse des produits manufacturés d'imitation, de l'Asie (Dubai). A l'époque où cette destination (Dubai) n'était pas encore fréquentée par des millires de commerçants congolais ou angolais.
Ces produits d'imitation étaient destinés à concurrencer les produits originaux des commerçants occidentaux disposant des magasins et boutiques de luxe sur le Boulevard du 30 juin, et autour des hôtels Memling et Régina.Ils étaient fourni en catimini aux jeunes désoeuvrés venus des quartiers lointains, lesquels les revendaient sous les menteaux, aux passants. Très souvent devant les vitrines des boutiques de luxe. Se livrant ainsi à un véritable "achalandage", punissable d'ailleurs par le code pénal congolais,mais toléré à l'époque, à cause des liens que les commerçants libanais avaient tissés avec les barons du régime.(Il semble que la situation n'a guère changé).
L'imitation des marques vendues par les prix "mangondo" était très grossière, leur qualité très mauvaise. Les fausses marques "NORIS" devenaient "ORIS", après l'effacement subtil de la lettre "N". Les chaînettes et gourmettes "dorés" redevenaient de simples plaquettes au bout de quelques jours d'usage.
À une certaine époque, les mêmes commerçants asiatiques (libanais) confiaient la vente des produits de consommation (Stylo (bic), mentolatum,insecticides ...) aux très jeunes garçons, à l'âge de scolarité. Sans gêne, ces derniers les écoulaient aux arrêts de bus ,surtout au pont Kasa-Vubu, à l'aide des chants adaptés aux produits, que nos musiciens reprennent jusqu'à présent dans leurs chansons.
En guise d'illustration, réécoutons ensemble cette chanson de Pépé Kallé dénommée "Gérant".
Gérant
Messager
En RDC, le "prix mangondo" personnalise aussi ces jeunes gens désoeuvrés, qui survivent grâce à la vente à la criée.
Après tout, le phénomène "mangondo" n'est pas exclusivement congolais. Un jour, un blanc bon teint en Afrique Australe, avait brandi sa jaquette en cuir aux passants, à un prix dérisoire, dans le but de trouver de quoi passer son week-end. Même en plein Paris, les prix" mangondo" opèrent aux alentours du Château rouge.
À kinshasa, les prix mangondo avaient comme commanditaires les commerçants libanais ou asiatiques établis principalement sur l'avenue du commerce .Ils importaient en masse des produits manufacturés d'imitation, de l'Asie (Dubai). A l'époque où cette destination (Dubai) n'était pas encore fréquentée par des millires de commerçants congolais ou angolais.
Ces produits d'imitation étaient destinés à concurrencer les produits originaux des commerçants occidentaux disposant des magasins et boutiques de luxe sur le Boulevard du 30 juin, et autour des hôtels Memling et Régina.Ils étaient fourni en catimini aux jeunes désoeuvrés venus des quartiers lointains, lesquels les revendaient sous les menteaux, aux passants. Très souvent devant les vitrines des boutiques de luxe. Se livrant ainsi à un véritable "achalandage", punissable d'ailleurs par le code pénal congolais,mais toléré à l'époque, à cause des liens que les commerçants libanais avaient tissés avec les barons du régime.(Il semble que la situation n'a guère changé).
L'imitation des marques vendues par les prix "mangondo" était très grossière, leur qualité très mauvaise. Les fausses marques "NORIS" devenaient "ORIS", après l'effacement subtil de la lettre "N". Les chaînettes et gourmettes "dorés" redevenaient de simples plaquettes au bout de quelques jours d'usage.
À une certaine époque, les mêmes commerçants asiatiques (libanais) confiaient la vente des produits de consommation (Stylo (bic), mentolatum,insecticides ...) aux très jeunes garçons, à l'âge de scolarité. Sans gêne, ces derniers les écoulaient aux arrêts de bus ,surtout au pont Kasa-Vubu, à l'aide des chants adaptés aux produits, que nos musiciens reprennent jusqu'à présent dans leurs chansons.
En guise d'illustration, réécoutons ensemble cette chanson de Pépé Kallé dénommée "Gérant".
Gérant
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