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Publié par Samuel Malonga

 

 

Ngunza devant la Cour de Sureté de l'État

 

Le procès dit des cent jours dont le principal prévenu  fut Vital Kamerhe vient de connaître son épilogue. Il nous fait plonger dans le passé pour nous rappeler celui de 1977. En effet, en cette année difficile pour le pouvoir du maréchal, une grosse légume du MPR a fait face aux juges. La Première guerre du Shaba vient à peine de se terminer que certaines têtes et des non des moindres sont tombées. L’armée zaïroise appuyée par les troupes de sa majesté le roi Hassan II du Maroc ont écrasé les dernières poches de résistance des Tigres du général Nathanaël Mbumba venus d’Angola.

 

 

Au mois de septembre 1977, Ngunza Karl-i-Bond, commissaire d’État aux Affaires étrangères est aux Pays-Bas pour raison médicale. De son lieu de résidence, il reçoit un appel de Kinshasa le priant de rentrer dans l’urgence pour une mission importante et secrète. La raison d’État primant sur sa santé, le devoir de servir la nation étant plus vif, Jean Ngunza décide  de raccourcir son séjour hollandais ety de regagner la capitale. L’homme ne se doute de rien. Le lendemain de son arrivée, il se présente au Mont Ngaliema où une grande surprise l’attend. Il apprend qu’il est accusé de complicité avec les rebelles du FNLC. Il est aussitôt mis à l’arrêt et incarcéré.

 

 

Quelques semaines plus tard, le prévenu comparaît devant la Cour de Sureté de l’État. Son procès si médiatisé a lieu dans la salle Assanef. Reconnu coupable, Ngunza Karl-i-Bond est condamné à mort pour haute trahison. Mais sous la pression des Américains et des Belges, Mobutu cède et commue la peine à de la prison à vie. L’homme est gracié après avoir reconnu tous les méfaits que Mobutu lui reprochait puis libéré une année plus tard non sans avoir été maltraité en prison. Il va par la suite reprendre sa place de baron du régime avant de prendre le chemin de l'exil en 1981 alors qu'il est Premier commissaire d'État.  Il va mettre à profit sa réclusion en Belgique pour écrire un livre : Mobutu ou l'incarnation du mal zaïrois.

 

Samuel Malonga

 

 

 

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