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Publié par SAMUEL MALONGA

Bref aperçu de la participation du onze national à la CAN

 

 

Le football au Congo a 100 ans. Introduit en 1919 par le père Raphaël de la Kethule de Ryhove, il est devenu le sport le plus populaire du pays. A l’occasion de cet heureux anniversaire, il nous a semblé utile de parler de notre équipe nationale, surtout de sa participation aux différentes éditions de la CAN. Mais quel est le bilan africain des Léopards ? Quelle est sa place dans le concert des nations sportives du continent ? Voilà des questions auxquelles nous avons tenté de répondre. L’histoire du Congo sportif à la CAN est racontée avec des noms, des chiffres, des lieux et des dates qui ont marqué son parcours dans la plus prestigieuse des compétitions africaines.

 

 

La Coupe d’Afrique des nations est le tournoi majeur du football dans le continent noir. La 32e édition a eu lieu cette année en Égypte. Notre pays a participé 19 fois à ce grand rendez-vous sous différents noms : Congo-Léopoldville en 1965, RDC ou Congo Kinshasa en 1968 et 1970, Zaïre entre 1972 et 1996 enfin RDC de 1998 à nos jours.

 

L’équipe nationale a aussi souvent changé de nom au gré des mutations politiques. Elle a eu tour à tour les surnoms de Lions en 1965, Léopards de 1968 à  1997 puis de 2006 à aujourd’hui, Simba de 1997 à 2006. Ses couleurs étaient aussi tributaires des modifications subies par l’emblème national à partir de l’indépendance.

     

La belle aventure des fauves commence lors de la 5e édition organisée par la Tunisie. Les joueurs sélectionnés sont tous des locaux. Et pourtant, les Congo est à l’époque le plus grand pourvoyeur des footballeurs dans le championnat belge. Le seul Belgicain présent n’est autre que le sélectionneur national Touet Mokuna. Le tout premier match en CAN a lieu à Sousse contre le Ghana le 12 novembre 1965. Les Lions sont défaits pas les Black Stars par un imposant 5 buts à 2. Les deux réalisations congolaises sont l’œuvre de Pierre Kalala.

 

Au regard de toutes les participations de notre onze national à la CAN depuis 1965, les deux victoires de 1968 et 1974 cachent un bilan global mitigé. En effet, le Congo est éliminé 7 fois au premier tour (1965, 1970, 1976, 1988, 2000, 2004 et 2013), il est 7 fois quart de finalistes (1992, 1994, 1996, 2002, 2006, 2017 et 2019), deux fois médaillés de bronze avec sa troisème place (1998 et 2015), une fois quatrième (1972) et deux fois champions d’Afrique des nations. Il est important de noter que les Léopards remportent la coupe chaque fois qu’ils battent le pays organisateur. Cette tradition a même été respectée lors du CHAN au Rwanda en 2016.

 

Dans l’histoire congolaise de la CAN, l’équipe nationale a rappelé un grand nombre de footballeurs. Pour les 19 éditions auxquelles le Congo a participé, la fédération a mobilisé 418 joueurs et plus de 20 entraîneurs et autant d’adjoints. C’est sous l’ère du coach Ibenge que les Léopards sont parvenus à se hisser parmi les 50 meilleures équipes nationales du monde avec leur 46e place au classement FIFA. Mais les entraineurs couronnés sont tous venus d’Europe de l’Est. Il s’agit du Hongrois Ferenc Csanadi et du Yougoslave Blagoge Vidinic.

 

Pendant les différentes campagnes de la CAN auxquelles ils ont participé entre 1965 net 2019, les Léopards ont joué au total 73 rencontres. Le bilan est peu luisant : 20 victoires, 24 nuls et 29 défaites. Les fauves ont marqué 88 buts dont l’autogoal de l’Égyptien Abdel Zaher el-Saqqa mais ils en ont encaissé 102. Le goal avérage est nettement négatif ( -14). Par contre, la moyenne est de 1,2 but marqué par match.

 

L’Égypte et la RDC ont joué au chat et à la souris dans deux éditions organisées au pays des pharaons. En 1974 au Caire, Mwepu marque contre son propre camp mais c’est le Zaïre qui remporte le match (3 – 2). Cette victoire lui ouvre les portes de la finale contre la Zambie. Il sera sacré champion d’Afrique pour la deuxième fois. En 2006 soit 32 ans plus tard, même lieu, même  décor et même affiche. L’Égyptien Zaher el-Saqqa trompe par erreur la vigilance de son propre gardien et marque un autogoal. Cette fois-ci, c’est l’Egypte qui gagne la partie (4 – 1) et la coupe.

 

Dans l’ordre de mérite, la RDC avec ses 19 participations, ses deux  médailles d’or de champion d’Afrique couplées aux deux médailles de bronze se positionne à la septième place des meilleures équipes du continent.

 

De tous les tournois, celui de la 9e édition est le plus riche en événements heureux. En effet 1974 reste une année faste pour le football congolais. La moisson lors de la campagne égyptienne est abondante. Les Léopards sont parvenus à accrocher une deuxième étoile sur leurs maillots. En plus de la coupe gagnée qui est baptisée Moseka, Ndaye Mulamba est sacré meilleur buteur du tournoi avec 9 buts, tandis que le bouclier de la défense congolaise, Lobilo Boba, est classé deuxième meilleur joueur du tournoi, juste derrière l’Égyptien Shehata. En 2017 au Gabon, Junior Kabananga devient avec ses 3 réalisations, le deuxième congolais à detenir le titre de meilleur buteur d’un tournoi final de la CAN.

 

Aujourd’hui, la structure de l’équipe nationale a fortement changé. Composée uniquement des locaux jusqu’à la fin des années 70, elle est devenue un mélange hétérogène dont l’ossature est principalement constituée par les joueurs pros évoluant dans les championnats européens. Mais malgré leur présence,  ce sont les locaux qui ont jusqu’à présent écrit les plus belles pages de l’histoire du foot congolais notamment avec leur double victoire de 1968 et 1974 sans oublier leur participation à la Coupe du monde en Allemagne. Depuis 45 ans, les Léopards continuent de courir derrière une troisième étoile. Notons que Julien Kialunda est le tout  premier pro qui a participé à un tournoi final de la CAN. C’était en 1972.

 

Dans l’histoire congolaise de la CAN, 47 joueurs se sont illustrés pendant toutes les phases finales en faisant trembler les filets de leurs adversaires. Plusieurs de ces buteurs ont participé à plusieurs tournois. Voici leurs noms :

 

10 buts

Pierre NDAYE MULAMBA 

 

6 buts

Adelard MAYANGA  MAKU

 

5 buts

Dieumerci MBOKANI   

 

4 buts

Jerry NTONDELUA  MBUILUA 

 

3 buts

Emmanuel KAKOKO  ETEPE

Jean NTUMBA  KALALA

Léon MUNGAMUNI 

Pierre KALALA MUKENDI

Raoul-Albert KIDUMU MATANTU

Junior KABANANGA

Cédric BAKAMBU

 

2 buts

Nicodème KABAMBA 

Jérémy BOKILA 

MUNGONGO  LOKENGE

Paul-José MPOKU

Trésor MPUTU MABI

 

1 but

André KALONZO 

Elias TSHIMANGA  

Ernest MOKILI SAIO 

Ignace MUWAWA 

Pierre NGASEBE 

MBUNGU EKOFO

KABASU BABO 

Eugène KABONGO 

Alain MASUDI  EKAKANGA

KASONGO  BANZA

Eddy BEMBUANA KEVE

Firmin NDOMBE MUBELE

Joël KIMWAKI 

BASUALA  LEMBA

ESENDE LIOMBI

LUKAKU MENANA

TUEBA  MENAYAME

Morceau LUTONADIO 

KISOMBE MUNDABA

Neeskens KEBANO 

KANA NGOLE

NGOY NSUMBU 

KIMOTO  OKITANKOY

Papy KIMOTO 

SHABANI NONDA 

Trésor LOMANA LUALUA 

Yannick BOLASIE 

Yves YUVULADIO 

Jonathan BOLINGI

Britt ASOMBALANGA

Chancel MBEMBA

Abdel Zaher EL-SAQQA  (autogoal)

 

Des Lions aux Léopards en passant par les Simba, les fauves n’ont qu’un seul objectif: défendre les couleurs nationales en portant haut l’étendard du football congolais dont ils sont la vitrine.

 

Samuel Malonga

 

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S
Il faudrait lire BASAULA LEMBA et non Basuala.
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