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Publié par Samuel Malonga

Évolution et métamorphoses de la plaque d’immatriculation

 

L’immatriculation des engins motorisés est entrée dans l’histoire de l’automobile au Congo avec l’arrivée des premières voitures. Elle a évolué avec le temps en cherchant à s’adapter aux caprices de la politique et de la modernité. Depuis toujours, elle a été régie par des normes strictes. Elle s’est métamorphosée au gré du temps et au bon vouloir des gouvernements successifs qui lui ont donné la forme et les dimensions qui devraient être les siennes.  

 

La plaque minéralogique est une sorte de document qui ne dit pas son nom. De ce fait, elle fait office de carte d’identité du véhicule. Le numéro matricule qui s’y trouve est en quelque sorte le nom de l’engin motorisé qui le porte. Elle se présente sous diverses formes. Il y a la plaque ordinaire, consulaire (CC), diplomatique (CD), temporaire (IT), militaire, de l’administration et d’autorité (président de la république, assemblée nationale, sénat, justice). En déclarant son indépendance, le Katanga avait mis en circulation sa propre plaque minéralogique.

 

Lors de son introduction à l’époque du Congo Belge, les véhicules, les motos et les bicyclettes portent une plaque d’immatriculation. Les autorités coloniales mettent un numéro sur chaque engin à deux ou quatre roues, motorisés ou pas circulant sur le réseau routier national.

 

Au début de son existence au Congo dans les années 20, la plaque minéralogique ordinaire pour les véhicules est de couleur blanche sur un fond noir. Le code de la province où le véhicule est enregistré y est aussi marqué. C’est en 1958 qu’elle va porter les couleurs du drapeau bicolore de la colonie. Sur un fond bleu, la plaque est dominée par une étoile, une lettre et des chiffres écrits en jaune. Celle de l’armée porte le sigle FA (forces armées) en lieu et place de l’étoile dorée. Après l’indépendance, la plaque reste telle qu’elle : jaune sur fond bleu.

 

En 1971, lorsque la RDC devient Zaïre, la plaque de 1958 résiste aux turbulences politiques qui ont suivi le changement de régime. Ce n’est qu’en 1980 qu’elle porte les nouvelles couleurs nationales : jaune sur fond vert. Pour une meilleure identification, elle emboîtera les pas à son lointain ancêtre de 1920 en portant le sigle de la province. Sur la plaque militaire, le flambeau de la révolution prend la place du sigle FA. Mais en 1996, elle devient noire sur fond jaune. Dans la foulée, apparaît dans les années 80 l’autocollant ZRE. Il n’est pas officiel donc pas obligatoire. Il n’est qu’un accessoire esthétique juste collé à côté de la plaque.

 

Lorsque le régime change en 1997, les nouvelles autorités s’en prennent aussitôt aux symboles de la Deuxième République. La plaque minéralogique n’est pas épargnée. Celle qui apparaît en 1998 est noire sur fond jaune. Une année plus tard, elle porte les couleurs du drapeau bicolore de l’indépendance c’est-à-dire jaune sur fond bleu. En 2009 est instaurée l’actuelle plaque d’immatriculation. Noir sur fond blanc, elle porte le drapeau congolais, le sigle CGO, 4 chiffres, 2 lettres et 2 chiffres. Outre les plaques spéciales des autorités, existent aussi celles de la mission de l’ONU (MONUSCO).

 

L’immatriculation des véhicules est gérée par la Direction générale des impôts (DGI). Les plaques actuelles sont exclusivement produites par UTSCH Congo, une filiale de la firme allemande UTSCH Movers.

 

 

Samuel Malonga

 

 

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